“La supercherie du genre”, par Renaud de Sainte Marie

Source: FSSPX Actualités

L’abbé Renaud de Sainte Marie fait paraître aux éditions Via Romana un ouvrage dense et concis sur l’idéologie du genre. Prêtre, l’abbé Renaud de Sainte Marie a été ordonné en 2006. Titulaire d’un doctorat en philosophie, il a déjà publié La sensibilité dans la vie morale (Clovis 2009) et Le désir du bien (Téqui 2021).

L’auteur présente cette idéologie sans détour comme une « supercherie », et indique clairement la finalité de son étude : « Ce petit livre a pour ambition de dévoiler l’arrière-fond philosophique du chaos général soutenu institutionnellement, à grand renfort de lois et de propagande, par les gouvernements successifs de notre pays et par les institutions internationales. »

L’auteur n’hésite pas à désigner cette supercherie philosophique d’un néologisme qu’il explique : le métagénisme. L’abbé de Sainte-Marie s’est expliqué dans un entretien au magazine Entreprendre sur ce néologisme.

Il remarque que les spéculations sur le Genre « proviennent de différents courants du féminisme qui dénonçaient le fameux patriarcat », rapidement centré sur « le patriarcat blanc », désigné à la vindicte. Ce sont des revendications purement politiques : « les tenants de ces idées ne nient pas la réalité des différences biologiques, mais ils leur refusent une signification politique ».

Car « le problème pour eux vient du fait qu’il existe des inégalités et qu’il faut les abolir ». Pour rassembler tous ceux qui luttent dans ce domaine « il m’est apparu que le néologisme de “métagénisme” les regroupait sans trahir les combats politiques de ces gens.

Dans une première partie, il expose plusieurs idées courantes aujourd’hui, complaisamment relayées par les médias, parmi lesquelles : « le refus de l’essentialisme [de la nature des choses] : tout est social, le naturel n’est rien » ; le genre est une construction purement sociale, le sexe biologique n’a rien à voir avec notre humanité » ; « l’ennemi principal est le patriarcat blanc » ; « il faut que les minorités s’isolent de la culture dominante pour qu’elles puissent en déconstruire l’influence ».

Dans une seconde partie, plusieurs propositions sont avancées pour lutter contre cette idéologie : une reconnaissance de la nature comme finalité, un rapport harmonieux entre l’esprit et le corps, la liberté comme équilibre de la vie humaine et non comme idée absolue, la famille comme rempart au meilleur des mondes, qui montrent la pertinence et l’actualité de cet essai éclairant.

La supercherie du genre, Via Romana, 94 pages, 10 €