Le cardinal Grech mécontent des critiques contre le Chemin synodal

Dans un entretien accordé à la revue Herder Thema, comme le rapporte le site katholisch.de, il a souligné que la correction fraternelle et le dialogue sont une bonne chose. Cependant, il n’était pas d’accord avec la méthode utilisée par les critiques.

« Cela n’aide pas. Cela ne fait que polariser encore plus », a déclaré le cardinal. Il n’a pas commenté le contenu des lettres des Conférences épiscopales polonaise et nordique. Mgr Grech a déclaré qu’il avait l’impression que certaines questions qui sont discutées en Allemagne le sont également ailleurs.

Les conférences épiscopales polonaise et nordique avaient toutes deux critiqué publiquement le Chemin synodal. Les deux lettres sont très claires, et Mgr Grech n’explique pas pourquoi les deux conférences épiscopales devraient cesser de s’occuper des fidèles de leurs diocèses et de les avertir des questions qui les concernent publiquement.

De plus, des évêques du monde entier ont publié une lettre ouverte publiée par Mgr Samuel Aquila. Des fidèles catholiques de toute l’Allemagne ont également exprimé à plusieurs reprises, individuellement ou en groupe, des critiques sur le Chemin synodal.

Il faut noter que le cardinal Grech n’a pas commenté les critiques des cardinaux Walter Kasper ou Christoph Schönborn ou de certains évêques allemands eux-mêmes.

Concernant le Chemin synodal lui-même, le cardinal Grech a déclaré qu’il « essaie de suivre le processus ». Mais c’est une chose de suivre ce qui est publié et une autre de suivre ce qui se passe réellement. Il s’agit d’un processus.

« Peut-être que la communication en général aurait pu être meilleure », a déclaré le cardinal. « Cela aurait contribué à une meilleure compréhension de ce qui se passait en Allemagne » a-t-il poursuivi. Il a néanmoins déclaré avoir « confiance dans l’Eglise catholique en Allemagne et dans les évêques qui savent ce qu’ils font ».

Mais à aucun moment le secrétaire du Synode ne s’intéresse au contenu des textes synodaux et à leur évidente hétérodoxie. D’autre part, Mgr Grech cache le fait que les corrections fraternelles des Polonais et des Nordiques ne portent pas sur les sujets abordés, mais sur des décisions à prendre.

La suite du processus du Synode sur la synodalité

Lors de l’entretien, le secrétaire du Synode sur la synodalité a évoqué l’organisation future du processus synodal mondial. Les résultats de la phase diocésaine seront évalués par un cercle d’experts beaucoup plus large que d’habitude.

Jusqu’à présent, il était d’usage qu’un ou deux théologiens soient chargés de rédiger un document de travail synodal. Au lieu de cela, Mgr Grech a réuni un groupe de 24 à 30 experts qui prépareront la première version du document de travail au cours d’une retraite de deux semaines.

« Ce sera une expérience synodale et spirituelle », a encore expliqué le cardinal. Les hommes et les femmes sélectionnés viennent « du monde entier et de différentes régions » et, pour la plupart, sont déjà impliqués dans le processus synodal.