Kordofan: The New Epicenter of the Sudanese Conflict

Kordofan's strategic importance lies in its central location, separating Darfur, the western region of the country and an RSF stronghold, from the eastern areas where the army recently drove out RSF paramilitaries, particularly in the Khartoum region.
This explains why the regular army has deployed significant forces in Kordofan, which also has easily accessible supply lines from the rear. SAF soldiers are advancing along the Saderat road in an attempt to capture Bara, the largest city under RSF control in North Kordofan.
The RSF, meanwhile, attacked government positions in Babanusa, in West Kordofan. For the RSF, losing control of Kordofan would open the way to their adversaries in Darfur. Therefore, the paramilitaries led by Mohamed Hamdan “Hemedti” Dagalo declared a general mobilization to confront the SAF offensive.
Observers report drone attacks carried out by both the army and paramilitaries. In the former case, RSF positions were targeted in the towns of Bara and Gabrat al-Sheikh, north and northwest of Obeid, the capital of North Kordofan, as well as in Nyala, the capital of South Darfur and the RSF's nerve center.
In the second case, drones launched by paramilitaries struck army positions in El Obeid, which is controlled by the military but surrounded by the RSF.
The conflict is increasingly taking on an international dimension. The SAF accused the RSF, supported by Khalifa Haftar's Libyan National Army, of attacking several border posts in the border triangle between Libya, Egypt, and Sudan.
In a statement, the Sudanese Ministry of Foreign Affairs accused the United Arab Emirates of supporting the attack, calling it a "dangerous escalation" and a "flagrant violation of international law."
The ministry noted that "the Sudan-Libya border has long been a major corridor for arms and mercenaries supporting terrorist militias, funded by the UAE and coordinated by Haftar's forces and affiliated terrorist groups."
These accusations were rejected by the Libyan general. However, it should be remembered that Haftar benefits from the support of the Emirates, but also from Egypt, which is one of the main supporters of the SAF. This somewhat confuses the situation. In this conflict, which has lasted for more than two years, losses are estimated at 150,000 dead and tens of thousands wounded. Displaced persons represent more than half of the population.
The country accounts for 10% of the world's humanitarian aid needs: 30 million Sudanese survive thanks to this aid. Finally, as of June 2025, nearly 4 million Sudanese will have refugee status in a foreign country for a country with a population of 50 million.
There are very few Christians (around 1.5%), and an overwhelming majority of Muslims (97%) since the secession of South Sudan, which is predominantly Christian. But the latter country, created in 2011, is suffering indirectly from this war, through the influx of refugees exacerbating a precarious humanitarian situation, not to mention the increased risks of violence.
L’importance stratégique du Kordofan tient au fait qu’il est située au centre du Soudan, séparant le Darfour, la région occidentale du pays et bastion des RSF, des zones orientales où l’armée a récemment chassé les paramilitaires des RSF, en particulier dans la région de Khartoum.
Ceci explique que l’armée régulière ait déployé d’importantes forces dans le Kordofan, qui disposent également de lignes de ravitaillement facilement accessibles depuis l’arrière. Les soldats des SAF avancent le long de la route de Saderat pour tenter de conquérir Bara, la plus grande ville sous le contrôle des RSF dans le Kordofan du Nord.
Les RSF ont quant à elles attaqué des positions gouvernementales à Babanusa, dans l’ouest du Kordofan. Pour les RSF, perdre le contrôle du Kordofan signifierait ouvrir la voie à leurs adversaires au Darfour. C’est pourquoi les paramilitaires dirigés par Mohamed Hamdan “Hemedti” Dagalo ont décrété la mobilisation générale pour faire face à l’offensive des SAF.
Les observateurs rapportent des attaques à l’aide de drones, menées tant par l’armée que par les paramilitaires. Dans le premier cas, les positions des RSF ont été prises pour cible dans les villes de Bara et Gabrat al-Sheikh, au nord et au nord-ouest d’Obeid, la capitale du Kordofan du Nord, ainsi qu’à Nyala, la capitale du Darfour méridional et centre névralgique des RSF.
Dans le second cas, les drones lancés par les paramilitaires ont frappé les positions de l’armée à El Obeid, contrôlée par les militaires mais encerclée par les RSF.
Le conflit tend à prendre une dimension internationale de plus en plus marquée. Les SAF ont accusé les RSF, soutenues par l’armée nationale libyenne de Khalifa Haftar, d’avoir attaqué plusieurs postes-frontières dans le triangle frontalier entre la Libye, l’Égypte et le Soudan.
Dans un communiqué, le ministère soudanais des Affaires étrangères a accusé les Emirats arabes unis de soutenir l’attaque, la qualifiant d’« escalade dangereuse » et de « violation flagrante du droit international ».
Le ministère a rappelé que « la frontière entre le Soudan et la Libye est depuis longtemps un important corridor pour les armes et les mercenaires qui soutiennent les milices terroristes, financées par les Emirats arabes unis et coordonnées par les forces de Haftar et les groupes terroristes affiliés. »
Ces accusations ont été rejetées par le général libyen. Il faut toutefois se souvenir que Haftar bénéficie du soutien des Emirats, mais aussi de l’Egypte, qui est l’un des principaux soutiens des SAF. Ce qui embrouille quelque peu la situation. Dans ce conflit qui dure depuis plus de deux ans, les pertes sont estimées à 150 000 morts et des dizaines de milliers de blessés. Les personnes déplacées représentent plus de la moitié de la population.
Le pays compte 10% des besoins d’aide humanitaire dans le monde : 30 millions de Soudanais survivent grâce à cette aide. Enfin, en juin 2025, près de 4 millions de soudanais ont un statut de réfugié dans un pays étranger pour un pays qui compte 50 millions d’habitants.
Il n’y a que très peu de chrétiens (1,5%) environ, et une écrasante majorité de musulmans (97%) depuis la sécession du Soudan du Sud, majoritairement chrétien. Mais ce dernier pays, créé en 2011, souffre indirectement de cette guerre, par l’afflux de réfugiés exacerbant une situation humanitaire précaire, sans compter les risques accrus de violence.
(Sources : Agence fides/Programme alimentaire mondial – FSSPX.Actualités)
Illustration : Gifex.com