Les « servantes de messe » à l’honneur
Mgr Robert Zollitsch apprécie les « servantes de messe » et le fait savoir : « Je n’ai encore jamais eu de problèmes avec elles. »
En marge du traditionnel pèlerinage organisé par le Coetus internationalis ministrantium (CIM), l’association mondiale des servants de messe à Rome, le 6 août dernier, le président de la Conférence épiscopale allemande a vivement encouragé les filles à devenir enfants de chœur.
L’archevêque de Freiburg a souhaité faire part de sa « reconnaissance qu’il y ait ces filles (...). Cela contribue à démontrer que le service particulier de la femme est apprécié dans notre Eglise. »
Quelque 53 000 enfants de chœur européens, en majorité des Allemands, et près de 30 000 pèlerins, étaient venus assister à l’audience générale hebdomadaire de Benoît XVI, sur la place Saint-Pierre.
Prenant la parole en allemand, le souverain pontife a invité ces jeunes à servir « avec générosité Jésus présent dans l’Eucharistie » afin de « grandir comme ses véritables amis » et garder « jalousement cette amitié dans leur cœur », à l’instar de saint Tarcisius (IIIe siècle), martyr et saint patron des enfants de chœur.
Dans le même temps, a affirmé le pape, ces jeunes doivent « communiquer le don de cette amitié à leurs contemporains, avec joie, enthousiasme, sans peur ».
Un message qui s’adressait aux garçons comme aux filles, celles-ci représentant 60% des participants au pèlerinage.
Revenant sur cette rencontre internationale, le journal du Vatican, L’Osservatore Romano, s’est réjoui de la présence de « servantes de messe » lors des cérémonies.
Dans son édition du 15 août 2010, le quotidien a affirmé que « cette autorisation a ainsi mis fin à une forme d’inégalité au sein de l´Eglise et a permis aux filles de vivre de près la ‘force’ du sacrement de l’eucharistie ».
Pour L’Osservatore Romano « l’exclusion des filles, simplement parce qu’elles étaient des femmes, était un lourd fardeau et constituait une profonde inégalité au sein de l’éducation chrétienne. »
En 2001, le Vatican avait pourtant déclaré que les évêques ne devaient pas obliger les prêtres à admettre les « servantes de messe ».
Le Saint-Siège souhaitait alors promouvoir l’engagement de garçons comme enfants de chœur, ceux-ci constituant une ressource potentielle pour les vocations sacerdotales.
En 2004, l’Instruction sur l’eucharistie, Redemptionis Sacramentum, de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, rappelait à juste titre que « du nombre de ces enfants qui servent à l’autel, a surgi, au long des siècles, une multitude de ministres sacrés ».
C’est pourquoi, à moins d’une intention cachée de destiner les femmes au sacerdoce, seule une personne de sexe masculin peut servir la messe.
(Sources : Apic/L’Osservatore Romano - DICI n°221 du 18/09/10)
Illustration : Coetus internationalis ministrantium