Suisse : l’évêque de Coire cite Birgit Kelle pour mieux dénoncer la théorie du genre

Source: FSSPX Actualités

Birgit Kelle.

Avant la Journée des droits de l’homme du 10 décembre 2017, l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder a publié un message où il a souhaité donner la parole à l’essayiste allemande Birgit Kelle qui dénonce la théorie du genre. Dans des propos relayés par l’agence cath.ch le 27 novembre 2017, elle y affirme notamment que « tous les mouvements politiques totalitaires des siècles passés et tous les régimes dictatoriaux au monde se sont efforcés d’accaparer les enfants en semant la discorde dans les familles et en tentant de les séparer de leurs parents. »

Aujourd’hui, écrit-elle, « sous prétexte “d’éducation à la tolérance”, les établissements scolaires enseignent aux enfants qu’ils ont leur droit propre à la sexualité, même contre la volonté de leurs parents ». Elle regrette que les écoles revendiquent « le droit pour les enfants d’être informés des différentes orientations et pratiques sexuelles ». Pour l’intellectuelle allemande, « les programmes d’éducation sexuelle existants n’encouragent pas les enfants à se développer sainement dans leur identité en tant que filles ou garçons. Ils visent au contraire explicitement à détruire cette identité ». Elle appelle ainsi les parents à « protéger les enfants contre de telles influences ». Aujourd’hui, « le harcèlement sexuel entre adultes est punissable, mais quand dans les jardins d’enfants et les écoles, des adultes exposent aux enfants en mots et en images leur propre sexualité, le crime se transforme soudainement en “éducation” ».

L’auteur dénonce également la gestation pour autrui (GPA) qu’elle nomme « justice de genre » qui conduit, selon elle, à une nouvelle forme de « traite des enfants », sous le « joli pseudonyme de maternité de substitution ». Mais c’est faux, dit-elle, car la mère ne s’est pas « substituée » : son ventre a été « utilisé comme outil de reproduction » et l’enfant « vendu à des étrangers ».

Mgr Huonder a déjà été, à de nombreuses reprises, sous le feu de la critique des mouvements dits « progressistes ». Sur l’homosexualité, lors d’un rassemblement catholique le 31 juillet 2015, à Fulda (Allemagne), l’évêque avait cité deux passages du Lévitique : “Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une abomination” (Lv 18,22) et le verset : “Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux” (Lv 20,13). Après le scandale médiatique, l’association d’homosexuels Pink Cross et deux personnes privées avaient déposé plainte contre le prélat.

Le Ministère public avait classé, en octobre 2015, les plaintes pour incitation publique au crime ou à la violence selon l’article 259 du Code pénal, estimant que les conditions n’étaient pas remplies pour un renvoi devant le tribunal ou une condamnation.