Le sujet des indulgences
Il est admis par tous que l'état de grâce est requis de celui qui gagne l'indulgence pour soi-même (Suppl., q. 27, a. 1).
Quand il s'agit d'une indulgence gagnée pour être appliquée aux défunts, beaucoup de théologiens, à la suite de saint Robert Bellarmin, ne le jugent pas nécessaire.
A l'état de grâce s'ajoute comme condition l'accomplissement de l'œuvre prescrite, avec l'intention de gagner l'indulgence (Suppl., q. 27, a. 3 ; Quodl. 2).
Un petit nombre de théologiens - dont Cajetan – ont exigé, comme condition morale supplémentaire, que celui qui gagne l'indulgence ait la volonté de satisfaire, autant que possible, personnellement.
Cette opinion, pia et utilis au dire de Bellarmin, est intéressante, malgré le peu de partisans qu'elle rallie, du fait qu'elle fait voir dans l'indulgence moins une dispense qu'un complément de la pénitence personnelle.
(Source : Catholicisme – FSSPX.Actualités - 10/11/2018)