Vatican - Chine : un pas de plus vers l’accord ?

Source: FSSPX Actualités

Selon un responsable chinois, les pourparlers en vue d’aboutir à un accord-cadre entre la Chine et le Vatican, sur la question épineuse de la nomination des évêques, progressent.

Un accord pourrait être signé dans les mois à venir, avait déclaré une source vaticane à l'agence Reuters en février 2018, sans qu’il y ait eu de commentaires du côté de la Chine communiste.

Le 9 mars 2018, le South China Morning Post rapportait les propos de Fang Jianping, vice-président de l'association officielle des catholiques chinois, interrogé sur la perspective d'une normalisation des relations, en marge de la réunion législative annuelle : « les discussions avancent à grands pas », a-t-il alors affirmé.

Les 12 millions de catholiques en Chine sont répartis entre des communautés « souterraines » qui reconnaissent l’autorité suprême du souverain pontife, et celles, schismatiques, qui sont enregistrées auprès de l'Association patriotique catholique contrôlée par l'Etat, où les évêques sont nommés par le gouvernement.

En décembre dernier, une délégation du Vatican s'est rendue en Chine pour discuter du statut de deux évêques reconnus par le Vatican, avec la possibilité de permettre à un prélat de prendre sa retraite et d'être remplacé par un évêque soutenu par l'Etat.

L’accord potentiel prévoit, selon le quotidien de Hong Kong, que sept évêques de l’Eglise officielle inféodée à l’Etat soient réconciliés et reconnus par le Vatican, après avoir imploré le pardon papal.

La perspective d’un accord divise les catholiques chinois, certains comme le cardinal John Tong Hon, actuel évêque de Hong Kong, pensent qu’avec la solution qui se dessine, l’Eglise en Chine jouira d’une liberté essentielle, même si elle ne disposera pas d’une liberté complète : une façon de plaider pour qu’« entre deux maux, l’Eglise choisisse le moindre mal ».

D'autres, tel le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, y voient une « erreur irréversible et regrettable » : pour ce prélat, il n’est pas possible de croire que d’un tel traité résulte l’arrêt des persécutions contre l’Eglise par le gouvernement chinois qui veut une Eglise « soumise à son pouvoir », comme il l’écrit une nouvelle fois dans un article remis à l’agence catholique AsiaNews, publié le 13 février 2018.