Suisse : Mgr Huonder rappelle la doctrine de l’Eglise à propos du « suicide assisté »
Mgr Vitus Huonder.
A l’occasion de la « Journée mondiale des droits humains », qui s’est déroulée le 10 décembre 2016, Mgr Vitus Huonder a tenu à rappeler la doctrine de l’Eglise en cas de suicide. Dans une lettre ouverte rendue publique le 4 décembre, l’évêque de Coire a exclu qu’une personne recourant au « suicide assisté » puisse bénéficier de l’extrême-onction. Le prélat a écrit que « ce n’est pas à nous de décider de la vie et de la mort. Dieu pourvoit à notre vie. Dieu pourvoit à notre mort ».
Il a souligné que « la volonté d’un patient de recourir au suicide assisté met le prêtre dans l’’impossibilité complète’ de lui administrer l’onction des malades ». Car, dans de telles circonstances, « les conditions de réception [du sacrement] ne sont pas remplies ». Le prêtre peut alors « seulement prier pour lui » et le « recommander à la miséricorde de Dieu ». En ce qui concerne les soins palliatifs, Mgr Huonder a expliqué que l’accompagnement médical doit être effectué avec un « discernement tout particulier ».
L’objectif étant que « le processus naturel de la mort ne doit pas être affecté, car il est aussi l’expression de la volonté créatrice de Dieu ». L’association d’aide au suicide Dignitas a réagi le 6 décembre à la lettre de l’évêque de Coire par un communiqué. En référence à l’intitulé du texte de l’évêque, « Mourir humainement au regard de la foi », l’association soutient que ce n’est ni à elle, « ni à l’Eglise » de juger ce qu’est une mort « digne et humaine », mais « uniquement à la personne elle-même ».
Le 6 octobre 2016, l’agence de presse cath.ch constatait : « Les derniers chiffres révèlent (…) que la pratique du suicide assisté continue de croître en Suisse », annonçant une progression moyenne annuelle de 25%. En 2015, 1.340 personnes y ont eu recours dans le pays.
(Source : cath.ch – DICI n°347 du 23/12/16)