Hongrie : Viktor Orban réélu largement à la tête du pays

Fuente: FSSPX Actualités

Viktor Orban.

Avec une participation presque historique en Hongrie, les électeurs ont voté massivement pour Viktor Orban aux législatives du 8 avril 2018, accordant quatre années supplémentaires au Premier ministre qui dirige le pays depuis 2010. Chrétien convaincu, il s’est fait le chantre de l’identité hongroise et du combat pour la vie.

En Hongrie, 69,41% des électeurs se sont rendus aux urnes, un taux de participation record depuis 16 ans. Le Fidesz, parti du Premier ministre qui dirige le pays depuis 2010, obtient 48,8% des voix, soit 30 points d’avance sur son principal adversaire, le Jobbik, un parti nationaliste. Un résultat qui lui permet d’asseoir une large majorité, raflant 133 des 199 sièges du Parlement.

A l’annonce des résultats, tard dans la soirée de dimanche soir, Viktor Orban, les larmes aux yeux, a remercié son peuple d’avoir voté pour lui : « C'est une victoire historique qui nous offre la possibilité de continuer à nous défendre et de défendre la Hongrie», a-t-il déclaré.

La défense de la Hongrie passe pour Viktor Orban par celle du christianisme, ainsi qu’il le rappelait à l’occasion de la fête de Noël, le 25 décembre 2017, dans les colonnes du Magyar Idők : « le christianisme est une culture et une civilisation dans laquelle nous vivons. La culture est la réalité de notre vie quotidienne (…). La culture chrétienne définit notre morale quotidienne ».

Il estime qu'il n'y a aucune contradiction entre le message de l’Evangile et son refus d’accueillir les immigrés appelés migrants. Ceux qui pensent l’inverse « oublient la deuxième partie du commandement évangélique » [Tu aimeras Dieu et ton prochain comme toi-même]. Et d'expliquer : « S’aimer soi-même signifie aussi protéger tout ce que nous sommes et qui nous sommes. Nous aimer signifie que nous aimons notre pays, notre nation, notre famille, la culture hongroise et la civilisation européenne ».

Le dirigeant de 54 ans, protestant évangélique mais marié à une catholique qui lui a donné cinq enfants, s'est également engagé dans la protection de la vie de l’enfant à naître. Si l’avortement est encore légal sur le papier, la Loi fondamentale qui a remplacé au 1er janvier 2012 l'ancienne Constitution, prévoit en son article 2 : « Chacun a droit à la vie et à la dignité humaine ; la vie de l'embryon et du fœtus est protégée dès le moment de la conception ».

Manifestation contre l'influence du milliardaire américain d'origine hongroise George Soros.

En 2017, le gouvernement a d'ailleurs annoncé qu’il débloquerait 7,8 milliards de forints pour l’hôpital pour enfants de Bethesda et pour celui de l’ordre des Hospitaliers à Buda : deux établissements qui se sont engagés à ne plus pratiquer d’avortement.

La Loi fondamentale proclame encore : « La Hongrie défend l'institution du mariage comme communauté de vie entre un homme et une femme, fondée sur la base d'une décision volontaire, ainsi que la famille comme base pour sauvegarder la nation ».

Enfin, un projet de loi intitulé « Stop-Soros » doit être examiné lors de la première session parlementaire de la nouvelle législature, le mois prochain. Il s'agit de contrer l'action de plusieurs associations financées depuis l'étranger, qui s'emploient à favoriser l'immigration illégale, mais aussi à soutenir l'avortement ou la théorie du genre. Le projet porte le nom du milliardaire juif américain natif de Budapest, Georges Soros, qui subventionne depuis des années de nombreuses campagnes en faveur du mondialisme apatride, libertaire et anti-chrétien.