Terre sainte : tensions autour du plateau du Golan

Fuente: FSSPX Actualités

Le 21 mars 2019, le président américain s’est déclaré prêt à reconnaître la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan syrien. Du pain béni pour le Premier ministre israélien à quelques jours d’échéances électorales importantes. Une décision dénoncée par le vicaire patriarcal latin de Jérusalem. 

« Après 52 ans, il est temps pour les Etats-Unis de pleinement reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan », a annoncé le chef de l’Etat américain, faisant fi des résolutions 242 et 497 du Conseil de Sécurité des Nations unies, respectivement datées des 22 novembre 1967 et 17 décembre 1981. 

L’édition du 22 mars de Haaretz voit dans cette « bombe diplomatique » un soutien inespéré pour Benjamin Netanyahu. Ce dernier, accusé de corruption, peine dans les sondages à la veille d’un scrutin crucial pour son maintien à la tête du gouvernement après le 9 avril 2019. 

De son côté, la Syrie, qui revendique toujours le Golan conquis par Israël lors de la guerre des Six Jours, a condamné les propos « irresponsables » du président américain. Une réaction partagée par la Russie, la Turquie et l’Iran, trois puissances clés dans la région. 

Interrogé par l’agence AsiaNews, le vicaire du Patriarcat latin de Jérusalem dénonce « une problématique purement politique ». Pour Mgr Giacinto-Boulos Marcuzzo, le Golan « reste un territoire occupé » par Israël au mépris du droit international. 

Le Golan, dans la Bible, est désigné comme le pays des Gadaréniens : il est situé à l’est du lac de Tibériade. C’est au pied de ce plateau qu’on situe traditionnellement le miracle de la guérison de deux hommes possédés par le démon, raconté par saint Matthieu (ch. 8, 28-34). 

Avant la guerre des Six Jours, 600 chrétiens vivaient encore dans cette région. Ils ne sont plus que deux familles : si Israël a permis, au lendemain de la guerre, le retour de certaines famille Druzes - une variante de l’islam chiite - la plupart des autres chrétiens n’ont jamais pu rentrer.