Italie : tremblement de terre. Punition divine ?
La basilique Saint-Benoît (San Benedetto), située dans la ville de Norcia Nursie, dans le centre de l’Italie, a été totalement détruite par un violent séisme de magnitude 6,5 sur l'échelle de Richter, le 30 octobre 2016. D’après le Huffington Post, une partie des murs s'est effondrée, tandis que la tour qui abrite le clocher, bien que toujours debout, semble prête à s'écrouler.
La basilique Saint-Benoît (San Benedetto), située dans la ville de Norcia Nursie, dans le centre de l’Italie, a été totalement détruite par le séisme.
Erigé au XIIIe siècle sur les ruines de la maison où naquit saint Benoît de Nursie, fondateur des Bénédictins en 480, le bâtiment a été agrandi au fil des années. Ainsi, la façade, la porte latérale et la base du clocher datent du XIVe siècle, tout comme l'ogive et la structure de certaines fenêtres. En 1966, l'église a été élevée au rang de basilique mineure par le pape Paul VI, avant de subir d'importants travaux de restauration dans les années 2000. Aucune victime n'est cependant à déplorer : les sœurs de la basilique ont, en effet, pu être évacuées par les pompiers.
Les dégâts sont également importants dans plusieurs petits villages du centre du pays ; celui d'Arquata del Tronto, construit à flanc de montagne, s'est totalement effondré. Le site d’actualité religieuse Aleteia rapporte, le 30 octobre 2016, que le séisme a endommagé la basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, à Rome : corniches effondrées, fissures… et d’indiquer que « le séisme qui a réveillé et jeté dans la rue un grand nombre d’habitants fut le plus fort ressenti dans la Ville éternelle depuis des décennies ».
Comme le souligne la revue "Correspondance Romaine" le 5 novembre 2016, « depuis le 24 août, l’Italie a été touchée par une série de secousses sismiques qui depuis deux mois ne tendent pas à diminuer. Il y en a eu, selon les sismologues, des milliers, d’intensité et de magnitude différente. » Ce serait, notamment pour le P. Giovanni Cavalcoli o.p. « le résultat d’une punition divine » après que le pays a légalisé l’union civile des personnes homosexuelles, en juillet 2016. Pour le théologien dominicain italien qui s’exprimait – modérément – lors une émission sur Radio Maria, le 30 octobre 2016, il s’agit « certainement d’un très fort rappel de la Providence, non pas (…) dans le sens punitif, mais dans le sens de l'appel aux consciences, pour retrouver les principes de la loi naturelle. »
Ces propos, intégralement traduits par le site Benoît-&-Moi après avoir été largement relayés par la presse italienne, ont suscité une condamnation ferme de la part du Saint-Siège. D’après l’agence romaine "I. Média", le 6 novembre 2016, Mgr Angelo Becciu, substitut pour les Affaires générales à la Secrétairerie d’État, a estimé que les déclarations du P. Cavalcoli « ne sont pas en accord avec l’Évangile », et font « offense aux croyants et sont scandaleux pour ceux qui ne croient pas ». Le théologien a été suspendu de son émission de radio.
Pour Roberto de Mattei dans Correspondance Romaine, « s’il y a scandale, c’est bien celui provoqué par la prise de position du prélat du Vatican qui se révèle ignorant de la théologie catholique et de l’enseignement des papes ». Et de rappeler que la loi sur l’union civile des personnes de même sexe « ne détruit pas les maisons, mais l’institution de la famille, causant un ravage moral et social qui n’est pas moins grave que le ravage matériel du tremblement de terre. »
(Sources : apic/benoit-et-moi/huffingtonpost/afp/correspondance européenne – DICI n°344 du 11/11/16)