
Alors que la réunion de la COP23 se tenait à Bonn (Allemagne), 15 000 scientifiques issus de 184 pays ont publié le 13 novembre 2017 un « Avertissement à l’humanité », appelant à une limitation de la population pour préserver l’environnement.
La réduction du taux de fécondité et la détermination d’une taille de population humaine « soutenable » comme moyen de sauver la planète : telle est la proposition qui ressort du document de ces "experts", qui ne font cependant pas l'unanimité.
Ainsi l’agro-écologiste Pierre Rabhi a réagi dans les colonnes de La Croix à cet « Avertissement à l’humanité ». Pour lui, « l’argument démographique est une imposture, la question est celle de l’équité, de la répartition des ressources ».
L’Eglise catholique récuse elle aussi l’argument démographique : « réduire le nombre de bouches à nourrir » n’est pas une « solution » pour contrer l’accroissement de la demande de denrées alimentaires, a déclaré le pape François le 16 octobre 2017 au siège de la FAO, ajoutant : « Il est aisé de réduire, en revanche le partage exige une conversion, ce qui n’est pas une mince affaire ».
L'évêque du Havre, Mgr Jean-Luc Brunin, considère pour sa part le recours à l’argument démographique comme le signe d’une « paresse intellectuelle et politique ». Et le prélat de conclure : « ce ne sont pas les enfants qui naissent qui menacent la planète, mais l’exploitation éhontée des ressources par quelques-uns ».