Espagne : l’Eglise dénonce le retour du communisme

22 Janvier, 2020
Provenance: fsspx.news
Cardinal Antonio Canizares Llovera.

Dans une lettre publiée le 11 janvier 2020, le vice-président de la Conférence des évêques d’Espagne met en garde les fidèles contre la direction que souhaite prendre la coalition d’extrême gauche parvenue au pouvoir. 

Le cardinal Antonio Canizares Llovera, ancien préfet de la Congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements, est aujourd’hui archevêque de Valence et vice-président de la Conférence des évêques d’Espagne. 

Le haut prélat ne mâche pas ses mots face au nouveau gouvernement de coalition dirigé par Pedro Sanchez, qui a créé, à ses yeux, une situation « plus critique » qu’on aurait pu l’imaginer : « Le communisme d’essence marxiste qui semblait avoir été anéanti après la chute du mur de Berlin renaît de ses cendres, et c’est lui qui présidera à coup sûr aux destinées de l’Espagne » écrit-t-il le 11 janvier dans une lettre publiée par l’archidiocèse de Valence. 

Le cardinal met aussi en garde contre l’avènement d’une « pensée unique » de nature « absolutiste » et « autoritariste », établissant un parallèle avec la situation des pays d’Amérique latine : « par moment, je finis par penser que ce qui s’est passé dans certains pays d’Amérique, par exemple au Venezuela (avec l’avènement du chavisme, une renaissance du socialisme bolivarien, NDLR) se déroule désormais dans l’hémicycle du parlement espagnol ». 

Le 8 janvier, le premier ministre, Pedro Sanchez, a été investi par les Cortes, en déclinant l’usage de prêter serment sur la Bible et le crucifix. Un geste fort qui n’étonne personne puisque le chef du gouvernement se trouve à la tête d’une coalition hétéroclite, un fourre-tout dans lequel se retrouvent plusieurs partis d’extrême gauche, tous unis dans leur haine recuite contre le christianisme, la foi catholique et l’ordre naturel. 

Du reste, Pedro Sanchez ne fait pas mystère de son programme corrupteur et transgressif : légalisation de l’euthanasie, imposition dans les écoles d’une « éducation sexuelle » révisée à l’aune de l’idéologie du genre, spoliation de biens appartenant à l’Eglise, suppression des aumôniers catholiques dans les hôpitaux et autres établissements publics, etc.  

On comprend mieux le ton empreint de gravité par lequel le cardinal Canizares conclut sa lettre : « avec beaucoup de douleur, je dois vous dire et vous avertir que j'ai perçu une tentative de faire en sorte que l'Espagne cesse d'être l’Espagne ».