Née en 1586 à Lima, au Pérou, presqu’un siècle après la découverte du Nouveau Monde, Isabel Flores de Oliva est la première fleur de sainteté qu’ait produite l’Amérique.
Ses parents, des Espagnols pauvres venus s’installer dans la vice-royauté du Pérou, lui donnent une éducation chrétienne et lui font connaître la vie de sainte Catherine de Sienne, qu’elle suivra fidèlement comme un modèle de vie religieuse. C’est sa propre mère, ayant aperçu une rose sur son berceau, qui lui donna le nom de Rose.
Elle se consacre à l’Epoux divin dès l’âge de 5 ans. Elle prend l’habit des tertiaires dominicaines vu qu’aucun couvent dominicain n’existe alors dans la ville. Elle vit en ermite au fond du jardin de ses parents où elle s’adonne à la prière et à la mortification par le jeûne et les macérations. Son rayonnement est immense, tant par les grâces mystiques dont elle bénéficie que par sa charité pour les malades, les enfants abandonnés, les pauvres et les vieillards.
Ses souffrances et sa vie pénitente, elle les offre pour l’Eglise et la cité, pour les âmes du purgatoire et la conversion des pêcheurs. Elle est particulièrement sensible aux âmes qui se perdent alors qu’elles ont été rachetées à grand prix par le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ. Elle pleure sur le sort des Chinois, des Turcs, et des sectes hérétiques qui déchirent alors l’Europe – Luthériens, calvinistes, anabaptistes, anglicans...
Elle remet son âme à Dieu le 29 août 1617, à l’âge de 31 ans. Le pape Clément X la canonise en 1671.