
D’après L’Est républicain daté du 16 novembre 2017, « deux hommes ont été accueillis pour l’office », le 10 novembre dernier et « ont exhorté les sœurs à se convertir à l’islam ». Voici le récit que propose le quotidien régional sur la base du témoignage de Mgr Jean-Paul Gusching, évêque de Verdun.
« Au moment de l’office de vêpres, deux individus d’une trentaine d’années, barbus et vêtus normalement, pénètrent dans le Carmel de Verdun. Après avoir discuté avec la sœur présente à l’accueil, cette dernière leur a dit que l’office allait commencer. Ils lui ont demandé s’ils pouvaient aller dans la chapelle. Elle a dit oui. Une fois dans la chapelle, ils ont prié en arabe pendant les vêpres. Ils se sont présentés comme des annonciateurs et leur ont dit : “si vous ne vous convertissez pas, vous irez en enfer”. »
Dans un communiqué, Guillaume Dupont, procureur de la République de Verdun, a expliqué qu’à l’issue de l’office, l’un des deux hommes « aurait rédigé les mots “Allah Akbar” sur le livre d’or de l’église ». Aucune violence physique n’a été perpétrée à l’encontre des sœurs présentes. Selon L’Est républicain, « les deux hommes sont enfin repartis comme ils étaient venus en remerciant la sœur pour son accueil. Quant aux religieuses, spécialisées dans la fabrication de couettes haut de gamme et très connues pour leur gentillesse dans le Verdunois, elles sont plutôt confiantes, mais très touchées par cet événement ».
Les deux individus ont été interpellés à Verdun, le 11 novembre, et placés en garde à vue dans les locaux du commissariat. « A l’issue de celle-ci, ils ont été déférés devant le procureur de la République de Verdun, le 13 novembre, puis placés sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention », précise le procureur Dupont. « Ils sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Verdun pour être jugés à l’audience du 28 avril 2018. »
D’après le P. Vincent Feroldi, directeur du Service national des relations avec les musulmans de la Conférence des évêques, interrogé par le quotidien La Croix, « cet événement reflète bien le climat actuel ». Il rappelle qu’un prêtre a également été menacé début octobre pendant la messe par un individu armé d’un pistolet factice, et évoque « un climat dans lequel tout est possible, et face auquel nous sommes fragiles ».