
Aujourd’hui, seuls 50 % des Allemands se considèrent comme des chrétiens, dont 44 % de catholiques et un pourcentage similaire de protestants. Quelque 36 % d’entre eux estiment n’avoir aucune religion. C’est ce qui ressort de l’étude « Vivre ensemble dans la diversité religieuse » réalisée par la Fondation Bertelsmann. L’islam, quant à lui, continue de croître.
L’étude « Vivre ensemble dans la diversité religieuse » a analysé l’appartenance des Allemands sur la base des données du Religionsmonitors 2023, pour lequel l’institut de recherche sociale Infas a analysé les résultats d’une enquête menée auprès de 4.363 citoyens âgés de plus de 16 ans.
La deuxième communauté religieuse en Allemagne, après le christianisme, auquel 50 % des Allemands disent appartenir, est l’islam, dont 8,5 % de la population se revendique. Il est suivi par l’hindouisme (1,3 %), le bouddhisme (0,9 %) et le judaïsme (0,3 %). 35,9 % de la population allemande estime n’appartenir à aucune communauté religieuse, soit plus d’un tiers.
Selon l’enquête, 44,6 % des chrétiens se considèrent comme catholiques et 43,7 % comme protestants, de sorte que leur nombre est presque égal. Par ailleurs, 3,7 % des chrétiens se revendiquent comme d’une Eglise orthodoxe, 2,3 % de l’Eglise évangélique libre et 4,3 %, tout en se disant chrétien, ne se rattache à aucune confession.
Un autre résultat intéressant ressort de l’analyse des données. L’agence de presse protestante Idea rapporte ainsi : « Dans le groupe des chrétiens libres ou pentecôtistes, quatre cinquièmes (82 %) déclarent considérer la religion comme très ou assez importante dans leur vie quotidienne. Parmi les orthodoxes, 50 % sont de cet avis, parmi les catholiques 37 % et parmi les protestants des églises nationales 30 %. »
Autrement dit, les pentecôtistes vivent davantage en harmonie avec leur croyance, alors que seul un tiers des catholiques estime que la vie de la foi est une chose importante, alors que cela devrait leur paraître comme le plus important. C’est donc – sans étonnement – non seulement le nombre qui décline, mais aussi la qualité. C’est ce qui explique en grande partie la croissance de l’islam.