Ecosse : projet de loi contre les opposants à la théorie du genre

23 Février, 2021
Provenance: fsspx.news
Parlement écossais

Dans une pétition adressée au ministre de la Justice, l’Eglise catholique demande au gouvernement écossais de revoir le projet de loi en discussion intitulé Ordre public et crimes de haine. S’il était adopté en l’état, le projet serait de nature à criminaliser toute critique émise à l’encontre de la théorie du genre.

La Conférence des évêques catholiques d’Ecosse (BCOS) ‒ rejointe dans son initiative par l’Alliance évangélique et l’église libre d’Ecosse, deux confessions protestantes ‒ a adressé, le 12 février 2021, une lettre à Humza Yousaf, en sa qualité de secrétaire de cabinet du ministre de la Justice.

Dans ce courrier, les responsables religieux font part de leur crainte par rapport au projet de loi que le gouvernement d’Edimbourg souhaite déposer devant le Parlement écossais. Celui-ci pourrait considérer comme un « crime haineux » toute prise de position mettant en cause les fondements de la théorie du genre.

« Nous ne pouvons pas admettre qu’on interdise le fait d’avoir une position contraire à ceux qui affirment que l’identité sexuelle serait un critère soumis à l’évolution », avertissent les auteurs de la lettre, qui soulignent que la « discussion et la critique de ces points de vue sont vitales ».

Les responsables catholiques et protestants préviennent : « un débat ouvert et honnête sur l'essence même de la personne humaine ne devrait jamais être étouffé. Nous estimons qu'il faut prévoir dans le projet de loi un espace de discussion et de critique des points de vue, sur ‘l'identité de genre’ sans crainte de sanctions pénales. »

Dans la mouture actuelle du projet de loi, le risque est grand en effet de confondre « attaques haineuses » et « désaccords avec ce qui relève de l’idéologie », pointent du doigt la BCOS.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement écossais, qui dispose d’un peu moins d’un mois afin de revoir sa copie avant d’amener le projet de loi devant le Parlement.

Il ne faut cependant pas nourrir trop d’espoir. En effet, cette évolution était prévisible, puisque dans de nombreux pays, les lois antidiscriminatoires visent ceux qui montrent une attitude d’opposition envers les personnes « transgenres ». Il est donc logique de remonter à la source et de stigmatiser ceux qui s’opposent à la théorie du genre.

Cela fait d’ailleurs longtemps déjà que la parole est muselée sur des questions semblables ou connexes.