Eglise et contraception : mettre en évidence l'enseignement d'Humanae vitae

02 Septembre, 2017
Provenance: fsspx.news

Dans son édition du 30 août 2017, le journal italien Avvenire a précisé les contours du travail historique concernant l’encyclique Humanae vitae sur les moyens naturels de régulation des naissances, travail dont FSSPX.Actualités s’est déjà fait l’écho. Selon le quotidien, aucune révision des positions de l’Eglise concernant la condamnation de la contraception positive ne serait à l’ordre du jour.

Avvenire est connu pour être l’organe de la Conférence des évêques d’Italie. Sous la plume de Luciano Moia, le quotidien explique que le Vatican a ouvert exceptionnellement ses archives historiques, et ce avant le délai de prescription de soixante-dix ans. Le but est uniquement de permettre à des chercheurs de se livrer à une étude « historique et critique » sur l’élaboration de l’encyclique Humanae vitae.

Cette encyclique, publiée en 1968, avait déclenché la polémique car le pape Paul VI y rappelait avec autorité l’impossibilité morale, au regard de la doctrine de l’Eglise, de recourir à quelque moyen positif de contraception que ce soit. A la suite de son prédécesseur le pape Pie XI, il qualifiait ces moyens d'intrinsèquement déshonnêtes.

Erigée en vue du cinquantième anniversaire de l’encyclique, le 25 juillet 2018, la commission d’étude que dirige Mgr Gilfredo Marengo, professeur « d’anthropologie théologique » à l’Institut Jean-Paul II à Rome, aurait notamment mis à jour l’existence d’une enquête complémentaire demandée à l’époque par le pape Paul VI à la Congrégation pour la doctrine de la foi, puis à la Secrétairerie d’Etat. Ces sources n’ont encore jamais été examinées.

Ce complément d’enquête exigé par Paul VI est intervenu, précise Avvenire, après la décision de la commission d’experts qui, à la majorité des voix, avait recommandé le recours à la contraception positive. C’est donc ce complément d’enquête qui aurait fourni à Paul VI les bases suffisantes pour guider son jugement définitif et prononcer la condamnation de la contraception artificielle comme constituant un désordre intrinsèque.

Le quotidien de l’épiscopat italien précise que la commission d’étude historique sur Humanae vitae n’a pour but que de « réactualiser le message de Paul VI sur la vie », et de « mettre en lumière la procédure rigoureuse choisie pour documenter et approfondir la question, avant même l’écriture d’Humanae vitae ».

« Quiconque parle d’une commission secrète, conclut Luciano Moia, pour annuler ou renverser, dans un hypothétique document à venir, les indications du pape Montini sur le contrôle des naissances, est donc complètement hors-sujet ». « Il s'agit d'un travail historique, qui vise à mettre en évidence la valeur des conclusions auxquelles a abouti Paul VI ».