
Le 12 avril 2023, Mgr Jacques Gaillot est décédé d’un cancer au pancréas, à l’âge de 87 ans. Il avait été démis de ses fonctions d’évêque d’Evreux en 1997, mais il a poursuivi son activité destructrice jusqu’à la fin. C’est ainsi qu’il demanda, en automne 2021, la levée du secret de la confession, car celui-ci « ne peut être au-dessus de la laïcité de la République ».
Sur katholisches.info du 13 avril, Giuseppe Nardi commente : « Une fois de plus, il faisait écho aux forces hostiles à l’Eglise qui veulent supprimer le secret de la confession sous prétexte de “lutter contre les abus”. »
Au cours de sa carrière très soigneusement médiatisée, Mgr Gaillot s’est prononcé en faveur de la reconnaissance du divorce et du remariage, de l’abolition du célibat sacerdotal, de la reconnaissance de l’homosexualité et de l’euthanasie, ainsi que de l’introduction du sacerdoce féminin.
Il a soutenu la cause des migrants et a été salué par les médias de gauche comme un « défenseur des minorités ». Le 30 août 2015, Mgr Gaillot avait été reçu en audience par François.
Le pape lui consacra trois quarts d’heure à Sainte-Marthe, « dans une atmosphère détendue », et il lui déclara : « Nous sommes frères. » L’entourage du prélat ultra-progressiste qualifia cette entrevue de « rencontre de personnes partageant des idées semblables ».
Dans l’hebdomadaire français Le Point du 1er septembre 2015, Jérôme Cordelier a donné de l’entretien le compte rendu suivant : « François écoutait, le regard très vif, on sentait qu’il collait aux propos. Il s’est excusé de son mauvais français. C’est surtout Mgr Gaillot qui parlait.
« “Je lui ai dit, raconte l’évêque de Partenia [diocèse in partibus attribué à l’évêque contestataire après sa démission forcée. NDLR], qu’il m’arrivait de bénir des couples divorcés-remariés et même des couples homosexuels. J’ai ajouté : “On bénit bien des maisons, on peut donc bénir des personnes”.
« Cette phrase a fait sourire le pape. Il a abondé dans mon sens et il a dit : “La bénédiction de Dieu est pour tout le monde.” Quand est arrivée la question des migrants, pour lesquels les deux prêtres se battent depuis des années, François a lâché : “Les migrants sont la chair de l’Eglise.” »
Giuseppe Nardi conclut : « Jacques Gaillot fait partie de toute une série d’hommes d’Eglise controversés que François a de fait réhabilités ou honorés directement ou indirectement, ou qu’il a fait passer de la marge au centre, parmi lesquels Ernesto Cardenal, Leonardo Boff, Gustavo Gutierrez, Eugen Drewermann, Pedro Arrupe, etc.
« Cette galerie de personnes aux idées “semblables” est à la fois très dérangeante et révélatrice du pontificat actuel. » – D’autant plus qu’aucune rétractation n’est venue de la part d’aucun de ces ecclésiastiques révolutionnaires. C’est ce que l’on appelle l’impénitence finale.