France : Notre-Dame de Paris devrait rouvrir en décembre 2024

07 Juin, 2023
Provenance: fsspx.news

La réouverture officielle de la cathédrale Notre-Dame de Paris est prévue pour le 8 décembre 2024, en la solennité de l’Immaculée Conception. Le 15 avril 2019, la cathédrale alors en travaux de restauration, s’était embrasée. La flèche, la totalité de la toiture couvrant la nef, le chœur et le transept se sont effondrés suscitant une émotion et une stupeur dans le monde entier.

Aujourd’hui, après deux ans consacrés à la sécurisation de l’édifice, aux études de projet, puis à la préparation et à l’attribution des appels d’offres, des travaux de nettoyage et de restauration de l’intérieur de l’édifice sont en cours. Les travaux de restitution de la flèche et des charpentes disparues représentent l’étape la plus impressionnante.

Jusqu’à la fin de l’année 2023, la flèche de la cathédrale va pouvoir s’élever progressivement dans le ciel au fur et à mesure de sa construction. En effet, la pose de sa partie inférieure, le tabouret, a été achevée le 15 avril 2023, quatre ans jour pour jour après l’incendie. Ce socle est une construction en bois par laquelle la flèche est ancrée dans les quatre grands piliers d’angles de la croisée du transept.

D’une dimension de 15 mètres de longueur par 13 mètres de largeur sur 6 mètres de hauteur, il détermine la stabilité de l’ouvrage de 66 mètres de hauteur, qui culminera à 96 mètres du sol. La cathédrale pourra donc retrouver sa flèche, reconstruite à l’identique de la précédente : en chêne, pierre et plomb, conçue par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc.

Avec le nettoyage des murs, des décors peints et des voûtes, la restauration de la clôture de chœur, chef-d’œuvre sculpté du XIVe siècle, la pierre retrouve sa blondeur et les peintures des chapelles leur éclat d’origine.

« Les deux bras du transept sont dans leur état définitif. Les deux premières travées de la nef aussi », indique le général Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Les premiers vitraux qui avaient été déposés ont été réinstallés, « non parce qu’ils étaient cassés, mais parce qu’il fallait les nettoyer », explique-t-il. Cela n’avait jamais été fait depuis leur mise en place.

Philippe Villeneuve, architecte en chef des monuments historiques en charge de Notre-Dame de Paris, précise qu’en 2024, « lorsque l’on rentrera à nouveau dans la cathédrale, cinq ans après l’incendie, on ne va pas reconnaître Notre-Dame, totalement éblouis par la luminosité des pierres, des peintures, des vitraux, des lustres. Notre-Dame va être méconnaissable et elle va être exactement comme elle a pu être à l’époque où Viollet-le-Duc a terminé ses travaux. »

« Concernant le mobilier liturgique et la conception des chaises, les différents artistes ont été présélectionnés au début de l’année », indique Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, recteur de la cathédrale. Les artistes en charge du mobilier liturgique doivent rendre leur projet le 23 mai.

« Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, a également reçu les artistes pour leur dire ce qu’il attendait, rappeler les dimensions liturgiques et fonctionnelles de chaque objet, appelé par ailleurs à s’intégrer dans une histoire qui a commencé il y a plus de 850 ans. Le 13 juillet, la Commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) se réunira sur le projet proposé par le diocèse », poursuit-il.

En 2024 débutera la troisième phase des travaux : l’extérieur des transepts, du chevet et de la tour sud, la reconstruction du parvis et l’aménagement des abords. Avant l’incendie, la cathédrale attirait 12 millions de fidèles et visiteurs chaque année. Notre-Dame célèbre cette année les 860 ans de sa construction.