
Sorti en salles le 25 janvier 2023, le film du Puy du Fou consacré au général vendéen François Athanase Charette de La Contrie, a suscité une marée de critiques haineuses de la part de la presse politiquement et religieusement correcte. Cependant, selon le site AlloCiné, du 25 janvier au 1er février, ce sont plus de 107.000 spectateurs qui sont allés le voir.
Malgré la mise en garde de Télérama du 24 janvier : « Vaincre ou Mourir, un film du Puy du Fou si mauvais que même les royalistes détesteront. » Le magazine des bien-pensants-qui-ne-doutent-de-rien ajoutait même : « Ce n’est pas un film, mais un produit dérivé.
« Le parc à thème du Puy du Fou se lance dans la production cinématographique avec l’adaptation sur grand écran d’un de ses spectacles vedettes, Le Dernier Panache, ode à la gloire du général et “martyr” chouan François Athanase Charette de La Contrie (1763-1796), jouée devant quelque 12 millions de spectateurs depuis sa création.
« Vaincre ou Mourir a par ailleurs été financé par Studio Canal avec la bénédiction de son grand patron, le catholique un rien rigide Vincent Bolloré, et est distribué en salles par Saje, société spécialisée dans les œuvres à contenu chrétien. On pouvait donc s’attendre à une vision pour le moins orientée des guerres de Vendée.
« Et de ce point de vue-là, au moins, on n’est pas déçu : “Sus à la Gueuse !”, comme disaient les royalistes de l’époque, puis leurs descendants d’extrême-droite dans les années 30 pour détruire les acquis de la Révolution française. »
Malgré cette mise à l’Index, et peut-être à cause d’elle, beaucoup de spectateurs ont voulu voir le film et se faire une opinion par eux-mêmes. Telle cette correspondante d’AlloCiné qui écrit le 25 janvier : « La lecture de la prose [de Libération] m’a donné grande envie de le voir. »
Le Monde du 25 janvier dénonçait un « nanar historique » et déplorait un manque de « vigueur hollywoodienne », oubliant que le film, tourné en 18 jours et avec un budget de 3,5 millions d’euros, ne bénéficiait pas des largesses des producteurs de films américains que « le journal de référence » apprécie visiblement.
Sur Boulevard Voltaire du 27 janvier, Stéphane Buffetaut, élu d’Apremont en Vendée, rappelle quelques faits et chiffres que la culture de l’effacement (cancel culture) veut faire oublier : « Le lancement du film Vaincre ou Mourir consacré au chevalier de Charette et aux guerres de Vendée a déchaîné la fureur vengeresse de la critique de gauche.
« Rien qui ne puisse surprendre, car ces spécialistes du travestissement historique et du révisionnisme marxiste-léniniste ne pouvaient tolérer que l’on montre au grand public ce que fut la réalité de la Révolution française à partir de l’instauration de la tyrannie jacobine.
« En guise d’inauguration, la République première du nom encouragea les massacres de septembre (2 au 7 septembre 1792) où femmes, enfants, religieux et détenus furent dépecés avec sauvagerie. Il fallait frapper de terreur ceux qui auraient eu des velléités de s’opposer au nouveau régime issu du renversement de l’ordre constitutionnel. La Terreur “légale” allait bientôt suivre. »
L’élu vendéen précise : « Libération ironise sur les “méchants républicains” et les “bons royalistes”. Mais, en effet, lorsque les républicains exterminent deux cent mille personnes en quelques mois (hommes, femmes, enfants et vieillards), il est permis de considérer qu’ils ont été très “méchants”. Dans mon propre village de Vendée, une des colonnes infernales massacra cent deux personnes.
« Un révolutionnaire qui tenait un cahier précis des horreurs, a noté : “La fusillade d’Apremont a ôté la vie à soixante-quinze hommes et vingt-sept femmes, en tout cent deux » et d’ajouter que, parmi les femmes, se trouvaient “trois jeunes filles très jolies et plusieurs femmes enceintes. Elles ont toutes été fusillées sans réserve.” Oui, c’est en effet assez “méchant”, et ceci s’est reproduit dans toute la Vendée. »
Et de souhaiter : « La République française qui aime faire repentance et qui, depuis 1990, a fait du négationnisme des crimes contre l’humanité un délit passible de poursuites, serait bien inspirée, pour ce qui concerne la Vendée, de s’appliquer à elle-même sa propre législation. »
Pour Causeur du 31 janvier, la critique cinématographico-idéologique contre Vaincre ou mourir semble adopter les accents des accusateurs publics des tribunaux révolutionnaires : « Voir dans un même élan Libération, Télérama ou encore Le Monde se pousser des coudes, afin de désigner celui qui cracherait le plus fort et le plus longtemps sur Vaincre ou Mourir, a en réalité quelque chose de jouissif.
« Les traits sont tellement grossiers, les critiques tellement abjectes, que les papiers dégoulinent de bile enragée ! Leurs auteurs descendraient en ligne directe des assassins du Comité de Salut Public ou des milliers de bourreaux qui ont répandu le sang de centaines de milliers de Français, femmes, enfants innocents pendant la Terreur, qu’on n’en serait pas plus étonné. » Et de conclure :
« C’est somme toute, logique : si, 230 ans après la Révolution, des millions de visiteurs viennent chaque année visiter le Parc du Puy du Fou, sachant pertinemment quoi y trouver, et quelle flamme du souvenir est entretenue là-bas, il n’y a rien d’étonnant à ce que quelques enragés déplorent encore aujourd’hui que l’on n’ait pas totalement exterminé les Chouans et les Vendéens, et avec eux, tous les Français courageux qui se sont rebellés contre les sanglants révolutionnaires. »
Après 6 semaines d’exploitation Vaincre ou Mourir dépasse les 300.000 entrées.