
L’Agence française de développement (Afd) est accusée par une ONG américaine de financer l’avortement en Afrique francophone via un programme qui prétend officiellement promouvoir la défense des droits des femmes sur le continent africain.
Human Life International (HLI) est une association pro-vie qui a son siège aux Etats-Unis. Entre autres cordes à son arc, celle d’être un lanceur d’alerte attentif aux nouvelles qui mettent en cause le droit à la vie, et qui passent souvent sous le radar des médias occidentaux.
Ainsi, que s’est-il passé le 7 février 2023 à Nairobi (Kenya) ? Par la voix de son ambassadeur, le gouvernement français a annoncé soutenir à hauteur de près de 8 millions d’euros, à travers l’Afd, un programme destiné à lutter contre les violences faites aux femmes en Afrique.
A priori, on ne peut que soutenir une initiative qui, à première vue, devrait améliorer la condition des femmes dans plusieurs pays tels le Kenya, l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Niger, pour ne citer que les principaux.
Mais c’est bien connu, le diable a l’art de se nicher dans les détails : le programme financé par l’Afd est le Feminist Opportunities Now (FON), organisation qui prétend sur sa page internet « renforcer les capacités des organisations féministes, par le biais de subventions, afin d’améliorer la diversité et la résilience des organisations de la société civile lorsqu’elles traitent et répondent à la violence sexiste, aux inégalités, à la discrimination et à d’autres violations des droits de l’homme liées au genre ». Que peut-il bien se cacher derrière ce verbiage truffé d’éléments de langage ?
Selon Human Life International, le programme du FON est censé se réaliser en coopération étroite avec Planned Parenthood Federation, le géant mondial de l’avortement. « L’avortement et tous les “services” qu’on peut lui rattacher sont subtilement occultés », dénonce George Wirnkar, directeur régional de HLI pour l’Afrique francophone, le 13 mars dernier.
Autre fait qui ne trompe pas : le lancement de la campagne financée par l’Afd s’est déroulé durant la présentation du rapport de l’Institut Guttmacher, centre de recherche soutenu ouvertement par l’industrie de l’avortement et qui revendique huit millions d’avortements par année sur le continent africain. Un triste record que ni les éléphants, ni les rhinocéros ne parviennent à égaler…
Ces chiffres donnent le tournis à Emil Hagamu. Le directeur régional de Human Life International pour l’Afrique, dénonce un « Occident dit civilisé, qui envoie des millions de dollars en Afrique afin de financer l’avortement et la contraception, autant de choses que les femmes africaines n’ont pas demandé ».
Et de noter avec bon sens : « Tout programme qui cherche vraiment à mettre fin aux violences sexistes devrait chercher à fournir un soutien sain aux femmes, qui valorise la vie à leurs yeux, plutôt que de servir à mettre à mort leurs enfants. »
Ce massacre des innocents sur le continent africain, subventionné par des puissances dites « coloniales » est sans doute la pire des colonisations : il n’y a peut-être pas assez de guerres sur ce continent ? Guerres qui ont tué 5 millions d’enfants en 20 ans… Mais l’« Occident » fait beaucoup mieux en tuant 8 millions d’enfants non-nés par an. Et l’on prétend aider ainsi au développement !
Une chose est sûre, la patrie des « Lumières » n’a plus le courant à tous les étages, notamment lorsqu’elle soutient un projet qui travaille aussi grossièrement contre les droits des femmes. Car les faits sont têtus : 51 % des enfants supprimés en Afrique – soit plus de 4 millions – sont de sexe féminin… En terme d’engagement contre les violences faites aux femmes, on fait mieux non ?