La Cour constitutionnelle de Colombie légalise le suicide assisté

18 Mai, 2022
Provenance: fsspx.news
Les membres de la Cour constitutionnelle de Colombie

La Cour constitutionnelle colombienne démontre une fois de plus qu’elle est l’instrument utilisé par les loges maçonniques et les dirigeants du Nouvel Ordre Mondial pour faire du pays l’un des plus avancés dans la culture de la mort et tout ce qui va à l’encontre du droit naturel.

En Colombie, ce ne sont pas les politiciens élus par les citoyens qui adoptent les lois qui corrompent la nature morale et détruisent le bien commun de la société. Ce rôle a été assumé, sans que personne ne semble faire quoi que ce soit pour l’arrêter, par les quelques juges qui composent la Cour constitutionnelle.

Récemment, en février dernier, elle a légalisé l’avortement jusqu’à 24 semaines de gestation. En août 2021, elle a déclaré valide l’union matrimoniale de fait entre adolescents et adultes sans autorisation parentale.

Leur dernier méfait a été de légaliser le suicide assisté, qui sera accessible même à ceux qui souffrent de problèmes psychologiques.

Le 11 mai 2022, la Haute Cour, par six voix pour et trois contre, a décidé de dépénaliser le « suicide médicalement assisté ». Dans cette procédure immorale, contraire au serment d’Hippocrate, il revient au patient d’accomplir le geste qui met fin à sa vie.

Cette décision fait suite à un recours du Laboratorio de Derechos Económicos, Sociales y Culturales (DescLAB). Celui-ci s’attaquait au « caractère exécutoire » du deuxième paragraphe de l’article 107 du code pénal qui établit des peines de 32 à 108 mois de prison pour quiconque « incite effectivement une autre personne à se suicider, ou fournit une assistance effective pour sa réalisation ».

De plus, « lorsque l’incitation ou l’assistance vise à mettre fin à des souffrances intenses résultant d’un dommage corporel ou d’une maladie grave et incurable, une peine d’emprisonnement de 16 à 36 mois sera encourue », dispose cet article.

Dans sa décision, la Cour a choisi de dépénaliser le suicide assisté à condition que le patient ait « exprimé un consentement libre, éclairé et non équivoque à cette fin », qu’il souffre « d’une lésion corporelle ou d’une maladie grave et incurable », et qu’il soit « soumis à des douleurs physiques ou psychologiques incompatibles avec son sens de la dignité ».

Enfin il est précisé que l’« aide à mourir » devra être fournie par « un professionnel de la santé ».

Au mois de juillet 2021, la Cour constitutionnelle avait autorisé l’euthanasie de Victor Escobar, âgé de 60 ans. Il s’agissait du premier patient colombien à être euthanasié sans être en phase terminale. L’euthanasie de patients en phase terminale est autorisée dans le pays depuis 1997.

En 2014, la Cour avait demandé au congrès de légiférer sur le sujet. Selon le ministère de la santé, 178 Colombiens ont été euthanasiés entre avril 2015 et le 15 octobre 2021.

Deux choses sont à noter dans cette décision : d’abord, le pouvoir que s’attribue la Cour constitutionnelle qui tranche un recours et établit une règle sans que celle-ci ait fait l’objet d’un débat contradictoire, même si cela n’aurait peut-être rien changé. C’est en tout cas bien commode pour éviter tout obstacle.

Et surtout, le médecin se trouve, comme dans le cas de l’avortement et de l’euthanasie, chargé de la mission de donner la mort, ce qui est fondamentalement contraire à sa nature et au serment d’Hippocrate – du moins dans sa version originale. Il faut bien avoir conscience qu’un praticien ne peut sortir indemne de telles pratiques.

Un dernier signe dérisoire : derrière et au-dessus des membres de la Cour constitutionnelle apparaît un crucifix, comme pour dire que les décisions de la Cour sont prises devant le Roi des Nations. Mais en fait, cette décision a été prise devant le Juge suprême, Celui qui ne laissera pas ce crime impuni.