La Hongrie protège ses enfants de la perversité

17 Décembre, 2020
Provenance: fsspx.news
Le Parlement de Budapest

N’en déplaise aux médias occidentaux qui s’étranglent et psittacisent à l’envi des informations d’agence, dans une posture de soumission au politiquement correct, la Hongrie poursuit son chemin. Elle continue de défendre fermement les valeurs chrétiennes, pour lesquelles il n’est nul besoin de guillemets comme si elles étaient seulement supposées.

La Hongrie a été traitée de manière spéciale par le pouvoir soviétique, à cause de sa résilience qui lui a permis de se défaire du pouvoir ottoman après un siècle et demi d’occupation, et de son esprit de résistance, manifesté par le soulèvement de 1956. Mais après une cinquantaine d’années de tyrannie, le pouvoir communiste a lui aussi été défait. Dans la période qui suivit cette libération, il fallut songer à donner une nouvelle constitution au pays.

Retour sur les cent dernières années

Il faut rappeler brièvement qu’après le démantèlement de l’empire austro-hongrois, les révolutionnaires, avec à leur tête le sinistre Béla Kun, fondèrent la République socialiste et fédérative des Conseils de Hongrie, qui se dota d’une constitution adoptée le 23 juin 1919. C’est une véritable constitution communiste, placée sous le régime de la collectivisation des moyens de production.

Mais la République des Conseils ne durera que 133 jours. En mars 1920, le parlement choisit le régime monarchique et, faute de roi, élit comme régent l’amiral Miklós Horthy qui restera en poste jusqu’à la deuxième guerre mondiale. Après la guerre, en 1947, les soviétiques imposent de force Mátyás Rákosi, grand admirateur de Staline.

En 1949, une nouvelle constitution, communiste, est promulguée le 20 août. Elle restera en vigueur jusqu’en 1989, où elle sera amendée dans le sens d’un régime pluraliste et de l’économie de marché.

La constitution de 2011

Après bien des difficultés, les élections législatives de 2010 ont permis à une coalition possédant une majorité supérieure à deux tiers, de siéger à l’Assemblée. La voie était ouverte pour une nouvelle constitution.

Celle-ci était promulguée le 25 avril 2011. Elle s’ouvre par cette adresse : « Que Dieu bénisse les Hongrois ! » Parmi les lois fondamentales, l’article L formule : « La Hongrie protège l’institution du mariage en tant qu’union de vie fondée sur un engagement volontaire entre un homme et une femme. »

Le mardi 19 mai 2020, une loi interdisait l’inscription du changement de sexe à l’état civil, et la reconnaissance de l’identité de genre des personnes transgenres. Un amendement législatif, l’article 33, définissait le genre par le « sexe biologique basé sur la naissance et le génome ».

Enfin, en ce mardi 15 décembre, le parlement hongrois a adopté un nouvel amendement à la constitution, afin de garantir le respect de la loi naturelle en matière de parentalité. La Magyar Magna Charta stipule désormais que « la mère est une femme et le père un homme ». Le texte ajoute : « L’éducation est assurée conformément aux valeurs fondées sur l’identité constitutionnelle et la culture chrétienne » du pays.

Le Parlement a en outre voté une loi autorisant les couples mariés, et eux seuls, à adopter des enfants, ce qui exclut en pratique les homosexuels qui n’ont pas le droit de s’unir en Hongrie. Des dérogations (pour une personne seule) peuvent être accordées dans des cas exceptionnels.

Le gouvernement veut ainsi assurer une éducation « conformément aux valeurs fondées sur l'identité constitutionnelle et la culture chrétienne ». L’argumentaire justifie cet amendement par la nécessité de « protéger l'enfant contre les possibles interférences idéologiques ou biologiques » du monde occidental moderne.

Ces lois s’inspirent avant tout du bon sens, et il paraît incongru de devoir admirer des affirmations aussi élémentaires. Mais malheureusement, nous sommes arrivés à un tel niveau de déchéance intellectuelle et morale, qu’il faut louer ce qui hier paraissait évident à tous.