Le gouvernement espagnol veut aggraver la loi sur l’avortement

09 Juillet, 2021
Provenance: FSSPX Spirituality
Irene Montero, ministre de l’Egalité

Le gouvernement socialo-communiste espagnol s’apprête à resserrer la loi sur l’avortement. Le but à terme serait de dépénaliser définitivement l’avortement, autrement dit, l’ériger en droit.

Après l’approbation de la loi sur l’euthanasie et après le feu vert du Conseil des ministres à la loi Trans, qui permettrait de changer d’état civil dès l’âge de 14 ans, la coalition du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et des communistes de Podemos veut maintenant un nouveau tour de vis sur l’avortement.

Comme l’affirme le ministre de l’Egalité, Irène Montero, « l’Espagne est prête à dépénaliser définitivement l’avortement », qui a coûté la vie à environ 150 000 enfants arrachés au sein de leur mère depuis 1985.

La passionaria de l’avortement

La proposition comporte quatre objectifs avoués :

– mettre fin aux trois jours de réflexion obligatoires avant de procéder à un avortement, actuellement prévus par la loi ;

– augmenter les peines contre les sauveteurs, allant jusqu’à l’emprisonnement, afin de protéger les salles d’avortement et de priver les mères de leur droit à l’information ;

– supprimer le consentement parental pour les mineures qui veulent se faire avorter ;

– limiter l’objection de conscience du personnel de santé, car la plupart d’entre veulent sauver des vies, accusant l’avortement de n’avoir rien de médical.

Comme il est facile de le constater, le but est d’une part de faire passer l’avortement pour une procédure ordinaire de la vie, un soin courant, qui n’a pas besoin de longue réflexion. D’autre part, de limiter au maximum l’opposition à la loi, spécialement du côté des médecins qui pourraient se voir privés d’un droit fondamental : refuser de tuer un enfant innocent.

Montero affirme que l’objection de conscience des médecins ne doit pas être placée au-dessus du droit des femmes à décider de leur corps : il faut qu’elles puissent pratiquer l’avortement dans « un hôpital public, près de leur domicile, en choisissant la méthode et avec toutes les garanties pour leurs droits ».

Actuellement, de nombreux médecins se refusent à pratiquer cet acte barbare, et rappellent que l’avortement direct n’est pas médicalement nécessaire pour sauver la vie d’une femme. Il ne peut définitivement pas entrer dans la catégorie des soins médicaux.

Il risque d’y avoir bientôt des « martyrs » – témoins – de l’avortement au-delà des Pyrénées.