Le pape François se mobilise contre le futur gouvernement italien

11 Octobre, 2022
Provenance: fsspx.news
Le monument aux migrants voulu par le pape François sur la place Saint-Pierre

L’Italie verra bientôt un nouveau gouvernement, fin octobre : ce sera le premier gouvernement de ce pays dirigé par une femme et le gouvernement le plus à droite depuis la guerre. Ce fait produit une mobilisation fébrile non seulement dans le pays, mais également dans les instances européennes. Et parmi les opposants au gouvernement, le pape François ne sera pas le dernier.

Pendant la campagne électorale, Giorgia Meloni a promis d’accélérer le retour des immigrants illégaux et criminels et de resserrer la réglementation en matière d’asile. Elle a aussi appelé à un blocus naval vers l’Afrique du Nord pour empêcher l’immigration illégale par la Méditerranée.

Le pape François en opposant

Le pape François s’est opposé à ce programme avec véhémence. Le samedi 9 octobre 2022, dans son homélie sur la place Saint-Pierre, il a « défendu avec passion », selon Reuters, un droit à la migration. Il l’a fait en défendant vigoureusement les migrants. L’exclusion des migrants est « scandaleuse, odieuse et pécheresse », a déclaré François.

L’agence a immédiatement retransmis cet acte d’accusation dans le monde et s’est assurée que les connexions étaient comprises « correctement ». Reuters a explicitement établi un lien direct avec Giorgia Meloni et son futur gouvernement.

François s’est légèrement écarté de son texte, disant : « L’exclusion des migrants est scandaleuse. Elle est criminelle. En conséquence, ils meurent sous nos yeux. C’est pourquoi la Méditerranée est aujourd’hui le plus grand cimetière du monde. L’exclusion des migrants est odieuse, c’est un péché. Il est criminel de ne pas ouvrir les portes à ceux qui sont dans le besoin. »

Le pape a fait du soutien de certaines pierres angulaires de l’agenda mondialiste le centre de son pontificat. Le soutien d’un « droit à la migration » sans restriction y côtoie la lutte écologique… et la mise en œuvre du relativisme religieux (Cf. le Document sur la Fraternité humaine et son récent déplacement au Kazakhstan pour le Congrès des dirigeants religieux mondiaux).

Ce relativisme empoisonne de plus en plus la vie de l’Eglise, et risque bien d’être porté à son paroxysme par le synode mondial, largement contaminé par le Chemin synodal allemand, dont les déviations doctrinales ne sont plus à prouver.

Quant à la cohabitation entre le Vatican et le Quirinal, elle risque fort d’être agitée durant quelque temps…