Le Saint-Siège a annoncé le 26 décembre dernier que le pape François confie la préparation de l’Année Sainte 2025 au Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Le 11 février 2022, dans une lettre adressée à Mgr Rino Fisichella, président du dicastère, le pape lui donne « la responsabilité de trouver les formes appropriées pour que l’Année Sainte puisse être préparée et célébrée avec une foi intense, une vive espérance et une charité active ».
François, assuré que l’épidémie pourra être surmontée, précise que le prochain Jubilé favorisera grandement « la recomposition d’un climat d’espérance et de confiance ». C’est pourquoi le thème choisi est Pèlerins d’espérance.
Pour cela, explique le souverain pontife, il faut retrouver le sens de la fraternité universelle. C’est-à-dire ne pas fermer les yeux sur la pauvreté croissante, en particulier celle qui affecte les nombreux réfugiés ayant abandonné leurs terres, et partager avec tous y compris les plus pauvres « les découvertes de la science et les médicaments nécessaires » contre cette épidémie.
La « dimension spirituelle du Jubilé, qui invite à la confession, doit être conjuguée avec les aspects fondamentaux de la vie sociale », poursuit François. Et de pointer la protection de la Création et le soin de notre maison commune comme étant « une expression essentielle de la foi en Dieu et de l’obéissance à sa volonté ».
Le Saint-Père engage le dicastère à faire de ce « moment de grâce une étape significative pour la pastorale des Eglises particulières, latines et orientales, qui, au cours de ces années, sont appelées à intensifier leur engagement synodal ».
Le pape publiera ultérieurement la bulle d’indiction du Jubilé de 2025. Celle-ci précisera les dates d’ouverture et de conclusion, les conditions, les intentions.
La première Année Sainte a été instituée par le pape Boniface VIII en 1300. Célébrés à l’origine tous les 100 ans, puis 50 ans, les Jubilés se succèdent désormais tous les 25 ans. S’y ajoutent des Jubilés extraordinaires, le dernier en date étant celui de l’Année de la Miséricorde en 2016, décidé par le souverain pontife argentin afin de célébrer les 50 ans de la clôture du concile Vatican II.
Si cette Année sainte 2025 n’entend pas célébrer le 50e anniversaire de Vatican II qui aurait abattu les « murailles » où l’Eglise était enfermée, néanmoins François inscrit ce jubilé dans la continuité de Vatican II, à travers tous les sujets qui lui sont chers : immigration, écologie, synodalité…
