Le Parlement européen adopte le rapport Matic sur l’avortement

28 Juin, 2021
Provenance: FSSPX Spirituality
Intérieur du Parlement européen

Comme il était malheureusement probable, le Parlement européen a entériné la résolution et le rapport « sur la situation concernant la santé et les droits génésiques dans l’Union, dans le cadre de la santé des femmes.

Le vote s’est tenu le 24 juin. Il y a eu 378 voix “pour”, 255 voix “contre” et 42 abstentions. Certes, ce texte n’est pas contraignant pour les pays membres, mais il pose un jalon pour établir dans le futur des mesures très graves.

FSSPX. Actualités avait précisé les enjeux portés par ce texte : l’apparition d’un « droit » à l’avortement et le refus du droit à l’objection de conscience des personnels de santé, sans compter des exigences nouvelles sur les modalités de l’éducation sexuelle.

La transformation du droit

La plupart des lois européennes sur l’avortement – même s’il conviendrait de leur refuser le titre de loi – admettent une dépénalisation de l’avortement. Autrement dit, l’avortement est toujours considéré comme un crime, mais ne le punit plus.

Cette conception est déjà une transgression majeure du droit naturel et du droit positif. Ce crime commis contre des innocents complètement démunis face à leurs assassins, dans le ventre de leur propre mère, est l’un des pires qui se puisse commettre.

La théologie dit qu’il crie vengeance contre le Ciel, autrement dit, qu’il sera puni de manière spéciale par Dieu.

Par ailleurs, vouloir faire de l’avortement un droit, revient à ériger ce crime en une action bonne. Car seul le bien est protégé par le droit. Une loi qui voudrait protéger le mal ne peut être une loi, d’aucune manière. Car le mal – certains maux faudrait-il préciser – peut tout au plus être toléré dans certaines circonstances.

Mais le mouvement initié par cette dépénalisation devait fatalement aboutir à réclamer ce droit, car ce qui est largement pratiqué finit toujours par apparaître comme normal, comme bien, et finalement comme susceptible d’être sanctionné par le droit. C’est la confusion totale des esprits.

Par ailleurs, la volonté d’effacer le droit à l’objection de conscience suit logiquement, car si l’avortement est un droit, quel « droit » pourrait s’y opposer ?

Il faut maintenant espérer que ce texte restera dans les tiroirs, mais il faut surtout faire ce qui est en notre pouvoir, d’une part pour nous opposer à ce déraillement complet, et d’autre part pour enseigner et éclairer les consciences de bonne volonté.