Nations unies : que cache le Pacte Numérique Mondial en préparation ?

07 Juin, 2023
Provenance: fsspx.news

Les Nations unies veulent un Pacte mondial pour le numérique d’ici à septembre 2024. Le processus d’élaboration de « normes numériques » pour surveiller, modérer et censurer le discours en ligne est entrepris sous le couvert de la lutte contre la « violence sexiste facilitée par la technologie », et bénéficie du soutien de plus d’une douzaine de pays.

L’administration de Joe Biden est à l’avant-garde des efforts visant à adopter et à appliquer des règles de censure mondiales contre les opinions pro-vie et pro-famille, dans le cadre du Nouvel Ordre Mondial, déjà imposé à la plupart des pays occidentaux et qui s’étend au reste de la planète.

Genre et féminisme

Les domaines particulièrement visés sont d’une part les critiques de l’idéologie du genre : les gouvernements et le secteur privé devraient les censurer, en tant que « discours de haine ». D’autre part, les plateformes en ligne et les fournisseurs d’accès devraient faire respecter l’orthodoxie féministe au moyen de l’intelligence artificielle, dans le cadre de la « sécurité dès la conception ».

La première apparition de ces règles de censure date du Sommet de la démocratie 2022 sur l’initiative du département d’Etat, intitulée “Partenariat mondial pour la lutte contre le harcèlement et les abus en ligne fondés sur le sexe”, qui vise à lutter contre un large éventail de comportements.

Le département d’Etat décrit la violence sexiste comme « tout acte commis, assisté, aggravé ou amplifié par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ou d’autres outils numériques, qui cause ou est susceptible de causer un préjudice ou d’autres violations des droits et des libertés ».

Une définition qui permet d’englober toute information ou opinion en ligne contre l’avortement ou pour la famille conformément à la définition de la « violence fondée sur le genre » des Nations unies.

Ainsi, « le refus d’accès à l’avortement a été identifié comme une forme de violence sexiste à l’encontre des femmes, qui peut s’apparenter à de la torture et/ou à un traitement cruel, inhumain et dégradant », selon une note d’information du bureau des droits de l’homme des Nations unies résumant la question.

Les normes de cette initiative, sont présentées par les Nations unies dans le « Pacte numérique mondial », qui doit être adopté par l’Assemblée générale en septembre 2024. Google, Microsoft, Meta et d’autres grands acteurs de la technologie numérique collaborent déjà avec les gouvernements pour élaborer et appliquer ces normes.

Une première tentative repoussée

L’administration Biden a déjà tenté d’élargir la notion de violence sexiste par les technologies, par le biais d’un accord sur l’éducation des femmes via la Commission de la condition de la femme des Nations unies. Les USA ont demandé que l’accord reconnaisse le rôle des gouvernements dans l’orientation des médias sociaux et des plateformes médiatiques traditionnelles.

Il s’agissait d’un rôle de censure et de modération des contenus sous le critère de la « violence sexiste », en dépit du fait qu’une telle censure dirigée par le gouvernement est considérée comme une violation du premier amendement de la Constitution des Etats-Unis.

Malgré ce revers, l’administration Biden et des gouvernements occidentaux se sont engagés, lors du sommet du G7 de mai, à « redoubler d’efforts pour coordonner les approches visant à prévenir et à répondre au harcèlement et aux abus en ligne et à la violence sexiste facilitée par la technologie », et à lutter contre la désinformation dans le cadre du « soutien à la liberté des médias ».