Quand le combat pour la vie marque des points

20 Janvier, 2022
Provenance: fsspx.news

Dans les médias, la lutte pour le droit à la vie paraît souvent prendre l’allure d’une retraite de Russie : pourtant la situation est peut-être plus nuancée qu’il n’y paraît, comme le montre le bilan de l’année écoulée que viennent de publier deux des plus grandes organisations mondiales pro-avortement.

MSI Reproductive Choices est une ONG qui a pignon sur rue : 9 000 salariés répartis dans 37 pays à travers le monde, afin « d’offrir avec compassion des soins de santé reproductive de haute qualité pour tous », entendez avortements et contraception.

Dans son rapport d’activité pour 2021, MSI alerte l’opinion sur le risque de ce qui serait le « recul le plus important du droit à l’avortement dans l’histoire des Etats-Unis ». En ligne de mire, le réexamen que doit faire, pour 2022, la Cour suprême, de l’arrêt Roe vs Wade qui avait déclaré l’avortement constitutionnel, en 1973.

De même, le plus grand prestataire mondiale d’interruptions volontaires de grossesses (IVG), International Planned Parenthood Federation (IPPF) s’inquiète, pour 2022, d’une possible « remise en cause de l’accès à l’IVG », outre-Atlantique.

Les deux ONG spécialisées dans la culture de mort caractérisent l’année écoulée comme une « mosaïque constituée de gains et de pertes pour l’avortement ».

MSI s’est déclarée satisfaite des « innovations continues dans la prestation des soins d’avortement », en ce qui concerne notamment les avortements à domicile : dans certains pays, les pilules abortives sont même acheminées par la poste. On n’arrête pas le progrès !

L’utilisation de la télémédecine pour élargir l’accès à l’avortement était une priorité des défenseurs de l’avortement avant la pandémie de COVID-19. Le virus a bien donné une impulsion dans ce sens, mais désormais, l’ONG fait campagne pour que cette évolution devienne pérenne, indépendamment du SARS-CoV-2.

Sur le terrain de la reconnaissance d’un droit international à l’avortement, IPPF et MSI concèdent que les « progrès » souhaités dans ce domaine, ont été entravés par l’action des militants pro-vie, et le statu quo demeure ici de règle : mais pour combien de temps encore ?

Les deux ONG ont donné les bons et les mauvais points, saluant bien sûr la libéralisation des lois et des politiques sur l’avortement dans plusieurs pays, dont l’Argentine, le Bénin, le Mexique, le Népal, Saint-Marin et la Corée du Sud.

Mais elles se disent également « préoccupées » par les progrès du combat pour la vie au Salvador, en Hongrie, en Pologne et en Slovaquie : quatre Etats qui sont d’ailleurs dans le viseur de l’ONU et de la Communauté européenne (CE) en ce qui concerne les trois pays d’Europe centrale.

On l’a compris, la possible remise en cause de l’arrêt Roe vs Wade constitue la phobie de MSI et IPPF, qui craignent une onde de choc capable de « se répercuter dans le monde entier, enhardissant davantage les activistes anti-genre et anti-avortement ».