
Dans un entretien accordé au quotidien argentin La Nación, le pape François a confié ne pas travailler sur une nouvelle encyclique ou à un document sur l’idéologie du genre. Le souverain pontife répondait aux questions d’Elisabetta Piqué, à la Maison Sainte-Marthe à l’occasion du 10e anniversaire de son élection le 13 mars 2013.
Diffusé le 10 mars 2023, des extraits de cet entretien ont été publiés par Vatican News le lendemain. « Non », il ne prépare pas une nouvelle encyclique, a-t-il assuré à la journaliste argentine, alors que certaines rumeurs laissaient entendre qu’il était à l’œuvre sur la question du genre.
François a déclaré qu’on ne lui a pas demandé d’écrire un document sur le thème du genre. Le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht a pourtant déclaré avoir fait cette demande au Pape. Cf. notre article : « Idéologie du genre : le cardinal Eijk persiste et signe ».
A cet égard, il répète qu’il « fait toujours la distinction entre la pastorale des personnes d’orientation sexuelle différente et l’idéologie du genre. Ce sont deux choses différentes. L’idéologie du genre, à l’heure actuelle, est l’une des colonisations idéologiques les plus dangereuses. Elle va au-delà de la sphère sexuelle.
« Pourquoi est-elle dangereuse ? Parce qu’elle dilue les différences, et que la richesse des hommes et des femmes et de toute l’humanité est la tension des différences. Elle se développe dans la tension des différences. La question du genre dilue les différences et rend le monde égal, tout émoussé, tout pareil. Et cela va à l’encontre de la vocation humaine ».
Cette idéologie n’est pas la « voie du progrès » et, in fine, « annule l’humanité ».
A cette occasion, le pape a tenu à préciser avoir appliqué au cours de la décennie écoulée ce qui avait été fixé avant le conclave de 2013 qui l’a élu. « C’est le collège des cardinaux lui-même qui a fixé le cap. Je n’ai rien fait d’autre que de mettre cela en route », a-t-il souligné.