A partir du 1er juillet, seules les filles biologiques des écoles du Wyoming seront autorisées à participer aux compétitions sportives pour filles de la 7e à la 12e année, conformément à une nouvelle loi adoptée dans l’Etat. Les enfants transgenres ne pourront participer qu’à des compétitions masculines ou mixtes.
La nouvelle loi exige que les écoles qui participent à des compétitions sportives interscolaires désignent clairement les programmes comme étant masculins, féminins ou mixtes. Ces désignations seront basées sur le sexe biologique de l’élève, même si l’élève s’identifie à un sexe différent. La loi définit le sexe comme « la condition biologique et physique d’être mâle ou femelle, telle que déterminée par la génétique et l’anatomie d’un individu à la naissance ».
Lorsque la loi entrera en vigueur, les élèves biologiquement masculins qui s’identifient comme des filles ne seront pas autorisés à participer aux compétitions sportives réservées au sexe féminin. Les garçons biologiques ne pourront participer qu’à des compétitions sportives masculines ou mixtes. Les filles biologiques ne seront pas soumises aux mêmes restrictions et pourront participer à n’importe quelle compétition sportive.
« Un élève de sexe masculin ne doit pas participer, et une école publique ne doit pas permettre à un élève de sexe masculin de participer, à une activité sportive ou à une équipe réservée aux élèves de sexe féminin », stipule le texte de loi.
Le projet de loi a été adopté à une écrasante majorité par les deux chambres de l’assemblée législative, fortement contrôlée par les républicains. Il a été adopté par 51 voix contre 10 à la Chambre des représentants et par 27 voix contre 3 au Sénat.
Bien que le gouverneur républicain Mark Gordon ait autorisé l’adoption du projet de loi, il ne l’a pas signé. Malgré son opposition, le corps législatif aurait probablement eu suffisamment de voix pour passer outre un veto si le gouverneur avait décidé d’aller à l’encontre du projet de loi.
Dans une lettre adressée au secrétaire d’Etat Chuck Gray, le gouverneur a déclaré qu’il pensait que le projet de loi était « bien intentionné pour protéger l’intégrité et l’équité des sports féminins », mais qu’il aurait été préférable de le traiter au cas par cas en raison du peu d’impact qu’il a sur l’athlétisme dans l’Etat.
« Avec seulement quatre étudiants transgenres connus qui participent à des compétitions sportives scolaires sur un total de 91.000 étudiants, il semblerait que cela nécessite des considérations individualisées, où les familles, les étudiants, les équipes et autres peuvent soigneusement aborder des circonstances spécifiques plutôt qu’une approche aussi punitive et condamnatoire », a déclaré Gordon dans la lettre.
Le Wyoming sera le 19e Etat à limiter les compétitions sportives féminines aux seules athlètes biologiquement féminines.
Un loi nécessaire
Contrairement à ce qu’a déclaré le gouverneur de l’Etat, cette loi était nécessaire. D’abord pour préserver l’avenir qui pourrait voir davantage de cas se signaler. Mais surtout pour lutter contre la « déconstruction » des sexes entreprise par une cancel culture toujours plus puissante et entreprenante.
L’offensive « transgenre » orchestrée par cette volonté de déconstruction, à partir d’un nombre de cas négligeable de « dysphorie de genre », a pour conséquence des bouleversements tant individuels que sociétaux qu’il faut combattre coûte que coûte, sous peine de désordres croissants.
