Affaire Mercier : légitimation de l'euthanasie

Le 13 décembre 2017, la Cour de cassation a confirmé la relaxe de Jean Mercier, cet homme qui avait en 2011 administré des médicaments à sa femme dans le but de provoquer sa mort. Elle souffrait d'arthrose sévère.
L'homme avait été mis en examen au moment des faits pour meurtre et non-assistance à personne en péril. En 2013, Jean Mercier - adhérent ainsi que son épouse à l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD), un groupe de pression prônant la légalisation de l’euthanasie - obtient un non-lieu pour meurtre, mais reste poursuivi pour non-assistance à personne en danger, délit pour lequel il est condamné en 2015 à un an de prison avec sursis par le Tribunal correctionnel de Saint-Etienne.
Mais un an plus tard, en novembre 2016, les juges de la Cour d’appel de Lyon relaxent l’octogénaire, en arguant d'un point de droit : la seule qualification applicable à Jean Mercier était celle de meurtre et de complicité de meurtre, qualification qui n’avait plus lieu d’être depuis le non-lieu de 2013.
Dans une décision rendue mercredi 13 décembre 2017, la Cour de cassation va dans le même sens que la Cour d’appel de Lyon, confirmant ainsi la relaxe définitive de Jean Mercier.
Dès la publication de l’arrêt de la Cour, Jean-Luc Romero, le président de l’ADMD, s’est réjoui de cette ultime décision judiciaire, appelant à l’ouverture d’une nouvelle loi sur la fin de vie – entendez l'autorisation de l'euthanasie.
Pour sa part, le délégué général d’Alliance Vita, Tugdual Derville, déplore l’impact que pourrait avoir une telle décision dans l’opinion. En effet, la légitimation de l'euthanasie conduit insensiblement à sa légalisation.
(Sources : Génèthique/La Croix - FSSPX.Actualités - 26/12/2017)