Allemagne : chute continuelle des vocations et des ordinations

Les statistiques ne précisent pas la répartition par diocèse. Elles n’indiquent pas non plus les candidats au sacerdoce des communautés religieuses.

Pour la première fois, moins de 50 candidats ont commencé leur séminaire. En 2021, on comptait encore 56 nouveaux candidats au sacerdoce, et en 2020, 54. Il faut remonter à 2016 pour trouver un nombre à trois chiffres : c’était en 2016, avec 103 entrants. En 2007, il y avait eu pour la dernière fois plus de 200 nouveaux séminaristes : 201.

Autrement dit, en neuf ans – entre 2007 et 2016 – il y a eu moitié moins de séminaristes. Et entre 2016 et 2022, le nombre a été une nouvelle fois divisé par deux.

Le nombre de prêtres diocésains ordonnés chaque année montre également une nette tendance à la baisse. En 2022 – toujours selon le rapport de la DBK – il y a eu 33 nouveaux prêtres pour toute l’Allemagne. Sans compter les prêtres ordonnés chez les religieux.

Par comparaison, pour l’année 2022, la France a connu 122 nouveaux prêtres, dont 77 diocésains et 45 issus de congrégations religieuses.

Dix diocèses sur 27 n’ont eu aucune ordination. Il s’agit là aussi d’un nouveau record : pour la première fois, un nombre à deux chiffres de diocèses est resté sans nouveaux prêtres. Avec quatre nouveaux prêtres chacun, l’archevêché de Cologne et le diocèse de Rottenburg-Stuttgart sont en tête.

Les ordinations sont passées sous la barre des 50 prêtres diocésains en 2021 (48). L’année précédente, en 2020, on comptait encore 56 nouveaux prêtres. La dernière fois que plus de 100 nouveaux prêtres diocésains ont pu entrer en fonction, c’était en 2007 (110). Et pour retrouver plus de 200 nouveaux prêtres (214), il faut remonter en 1994.

Cette réduction ne s’observe pas seulement dans le nombre de prêtres, mais aussi dans le nombre de fidèles en général : l’Eglise d’Allemagne a perdu 359 338 membres en 2021, par « sortie » d’Eglise. Chiffre auquel il faut ajouter les décès. Le total dépasse le demi-million.

Il faut croire que le Chemin synodal n’a pas toutes les vertus et que l’abandon de la doctrine catholique n’aboutira à rien d’autre qu’à une Eglise schismatique en déperdition : sans fidèles ni clergé.