Angleterre : Le Codex Sinaiticus désormais accessible sur Internet
Le 6 juillet la British Library a annoncé que le Codex Sinaiticus, Bible manuscrite datant du IVe siècle, est désormais consultable dans son intégralité sur Internet (www.codexsinaiticus.org).
Le Codex Sinaiticus, rédigé en grec entre 330 et 350 ap. J.C., sur un parchemin en peau de bœuf par les moines du monastère Sainte-Catherine, sur le Mont Sinaï (Egypte), est considéré comme la plus ancienne Bible connue. Seul le Codex Vaticanus, conservée à la bibliothèque du Vatican à Rome, est sensiblement de la même époque.
Enfermé au monastère Sainte-Catherine, au Sinaï, jusqu’au XIXe siècle, ce Codex - dont le monastère réclame la restitution depuis longtemps - a été apporté en Europe en 1844 par Constantin von Tischendorff, sujet du roi de Saxe, après avoir convaincu le Père supérieur du couvent d’en faire cadeau au tsar Alexandre II qui finançait les recherches à Sainte-Catherine. En 1933, la Russie devenue soviétique, vendit le manuscrit à la Grande-Bretagne qui le déposa à la British Library de Londres.
Aujourd’hui le Codex se trouve partagé entre quatre détenteurs : 43 feuilles à la bibliothèque de l'Université de Leipzig (Allemagne) - publiées en 1846 comme Codex Frederico-Augustanus en l'honneur de Frederick Augustus II, roi de Saxe, 347 feuilles à La British Library connu sous le nom de Codex Sinaiticus Petropolitanus, 6 feuilles à la bibliothèque nationale de Saint-Pétersbourg (Russie) et 12 feuilles au monastère Sainte-Catherine. Grâce à la mise en place d’un programme de recherche interdisciplinaire, le 9 mars 2005, la British Library a pu coordonner la numérisation de l'ensemble des feuilles préservées sur les 730 feuilles du manuscrit original. Ainsi, 400 feuilles écrites recto verso de la plus ancienne des bibles ont été numérisées, elles comprennent la moitié de l’Ancien Testament et la version complète du Nouveau Testament.
Le contenu et la disposition des livres dans le Codex Sinaiticus permet de faire la lumière sur l’histoire de la Bible. Scot McKendrick, conservateur des manuscrits occidentaux à la British Library, a déclaré ce Codex « l’un des plus grands trésors écrits du monde ». Et de préciser qu’« il offre une fenêtre sur le développement du début du christianisme et une preuve de première main sur la manière dont le texte de la Bible a été transmis de génération en génération ».
(Sources : apic/codexsinaiticus)