Argentine : l’acharnement pro-avortement de l’ONU

Source: FSSPX Actualités

Alors qu'un projet de loi de légalisation de l'avortement est actuellement soumis au Parlement argentin, le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies (UNCRC) avait publié dès le 1er juin 2018 un certain nombre de recommandations ouvertement contre le droit à la vie, spécialement à l’adresse de l’Argentine.

Au chapitre intitulé « santé des adolescents », le rapport de l’UNCRC demande que l’éducation sexuelle fasse partie du socle d’enseignement obligatoire en Argentine, « en mettant l’accent sur la prévention des grossesses précoces et les MST » (maladies sexuellement transmissibles).

Le comité onusien insiste surtout sur l’accès à l’avortement en milieu médical et aux soins post-avortements pour les adolescentes. Le point de vue de la jeune mère enceinte devrait « être dûment pris en compte dans le processus décisionnel » menant à l’avortement, explique le document. Autrement dit, dans cette perspective, les droits des tuteurs légaux de la jeune mineure sont singulièrement battus en brèche.

L’UNCRC manifeste également son opposition à ce que des peines de prison soient encourues pour le délit d'avortement, y compris pour des jeunes filles mineures qui attenteraient à leur intégrité physique.

Mais pour combien de temps encore ? Jusqu’ici, le Code argentin autorise les enfants de 13 à 16 ans à décider eux-mêmes de tout traitement « non invasif », qui ne « compromet pas l’état de santé ou ne provoque pas de risque grave pour la vie ou l’intégrité physique ». L’avortement rentre-t-il dans ces critères ? C’est cette question, entre autres, que la Chambre des représentants doit trancher. Cette ingérence de l’ONU sera-t-elle de nature à faire réfléchir les députés argentins ?

Eduardo Valdés, ancien ambassadeur d’Argentine près le Saint-Siège, nommé par l’ancien chef d’Etat, Kristina Kirchner, a apporté son soutien à la défense de la vie. Dans un communiqué relayé par Infobae le 8 juin 2018, le diplomate explique pourquoi il décide de s'opposer à ce projet de loi, alors qu’il « appartient à un parti politique qui défend le droit à l’interruption de grossesse », comme il le reconnaît lui-même : « Les découvertes récentes (…) montrent clairement que dès la conception il y a une vie humaine, un nouvel être… Le progressisme, le vrai, est selon moi celui qui défend toute vie, même la plus fragile, contre les agressions de la société : en tant que péroniste, je suis de ceux qui militent pour ceux qui sont sans défense… »