Au Canada, les évêques protestent contre l’euthanasie des plus fragiles

Source: FSSPX Actualités

Alors que le dispositif régulant l’euthanasie au Canada, s’apprête à être élargi aux patients souffrant de pathologies psychiatriques, les évêques du pays ont écrit au premier ministre Justin Trudeau afin d’exprimer leur inquiétude et leur réprobation. 

Au Canada, l’euthanasie est légale depuis 2016. En 2019, pour la seule province du Québec, 1 589 demandes « d’aide médicale à mourir » - le meurtre en gants blancs - ont été déposées : un chiffre qui a plus que triplé par rapport à 2016. 

C’est d’ailleurs une véritable aubaine pour le marché du don d’organes : ainsi l’Agence Trillium, qui supervise les dons d’organes et de tissus en Ontario, se félicite de la croissance exponentielle des candidats au suicide assisté optant pour le don d’organes : +14% en 2019 par rapport à 2018, et +107% depuis 2017. 

L’avocat pro-vie Wesley Smith dénonce la dérive qui consiste à faire croire « aux Canadiens suicidaires et handicapés que leur décès peut avoir une plus grande valeur pour le Canada que leur vie ». 

Mais le pire est à venir : la ministre de la Santé, Danielle McCann, a annoncé le 22 janvier 2020, le projet d’étendre la loi canadienne sur l’euthanasie aux personnes qui ne seraient pas en fin de vie, mais atteintes de lourdes pathologies, psychologiques par exemple : une manière de viser une fois de plus les plus fragiles. 

Dans ce contexte, le président de la Conférence des évêques du Canada, Mgr Richard Gagnon, archevêque de Winnipeg, a adressé une lettre au premier ministre Justin Trudeau le 31 janvier 2020, exprimant la « très grave inquiétude » des évêques concernant les projets de modification de la législation actuelle. 

Les évêques dénoncent comme « choquant » un avenir proche où la mise à mort de jeunes dépressifs ou de personnes âgées devenues un poids pour la société deviendrait réalité. Ils plaident pour « la présence aimante de la famille, le soutien de la communauté, et des soins de santé efficaces et accessibles ». 

Une société qui rejette les commandements de Dieu et bannit la charité de son horizon tombe inexorablement dans une barbarie suicidaire et inhumaine.