Au Portugal, le rejet unanime des évêques de l’euthanasie et du suicide assisté
La Conférence des évêques du Portugal (CEP) a réaffirmé, lors de l’ouverture de son Assemblée plénière, son opposition de principe au suicide assisté, rappelant l’enseignement de l’Eglise en la matière.
Le 11 novembre 2019, lors la séance d'ouverture de l'Assemblée plénière des évêques à Fatima, le patriarche de Lisbonne et président de la conférence épiscopale, Mgr Manuel Clemente, a déclaré : « Dans le contexte social et politique actuel, le législateur et les citoyens ne peuvent ignorer la position unanime que nous avons rappelée ».
Le haut prélat a mentionné les diverses manifestations qui se sont déroulées le 26 octobre dernier dans plusieurs villes portugaises, rassemblant plusieurs milliers de personnes au nom de « la sauvegarde et la promotion de la vie ».
Le patriarche lusitanien s’est également appuyé sur la déclaration conjointe signée en septembre 2016 par cinq anciens présidents du Conseil de l’Ordre des médecins, dénonçant l’euthanasie comme « une violation grave et inacceptable de l'éthique médicale », ainsi que sur la position de l’Association mondiale des médecins, estimant qu’« aucun praticien ne devrait être forcé à apporter une quelconque collaboration à un suicide assisté ».
La question de l’euthanasie est depuis plusieurs années récurrente au Portugal. En mai 2018, le Parlement avait rejeté de justesse, par 115 voix contre 110, une proposition du gouvernement socialiste portant sur la dépénalisation du suicide assisté.
Depuis, une nouvelle victoire aux élections législatives du 6 octobre 2019 a reconduit le Premier ministre socialiste Antonio Costa au pouvoir. Et nombreux sont ceux, dans les rangs des députés de gauche, à réclamer une “réforme de la santé”, alignée sur la culture de mort dont l’Occident sécularisé s’est désormais fait le chantre.
(Sources : RFI/Institut européen de bioéthique/Jornal de Noticias - FSSPX.Actualités - 26/11/2019)