Australie : malgré les pressions, le secret de la confession ne sera pas négociable
Dans un entretien accordé le 14 mai 2018 à Christopher White sur le site d’information Crux, le nouveau président de la Conférence des évêques d’Australie a déclaré que le secret de la confession n’était en aucun cas négociable, cela au moment où le débat public évoque sa remise en question.
Mgr Mark Coleridge est archevêque de Brisbane. Sa toute récente élection au poste de président de la Conférence des évêques australiens intervient à un moment crucial pour l’Eglise.
En effet, les abus de clercs sur mineurs ont été révélés au grand jour depuis plusieurs mois déjà, discréditant l’Eglise aux yeux de beaucoup. Ainsi, la Commission royale d’enquête chargée de faire la lumière sur cette question douloureuse est allée, dans son rapport final, jusqu’à préconiser d’en finir avec le secret de la confession, dans le but prévenir et dénoncer d’éventuels abus.
Mgr Coleridge s’est voulu on ne peut plus clair dans son entretien à Crux : « pour l’Eglise, le sceau de la confession n’est pas négociable », a martelé le prélat. L’erreur de la Commission royale, aux yeux du nouveau président de la Conférence des évêques est de « faire du secret de la confession le ressort, le pivot de cette culture du secret et de la dissimulation » qu’on reproche trop souvent à l’Eglise.
Si discussion il doit y avoir, explique l’archevêque de Brisbane, c’est d’abord et avant tout pour « expliquer ce qu’est le sceau de la confession » au cœur de la relation unique qui existe entre le prêtre et le pénitent, a-t-il encore expliqué au journaliste Christopher White.
Rappelons que le sceau ou secret sacramentel de la confession est inviolable, de par le droit divin. Aussi est-il absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit la confession faite par son pénitent. Le Code de droit canonique prévoit une série de peines allant jusqu’à l’excommunication pour le prêtre qui briserait tout ou partie de ce sceau.
Jusqu’ici, la loi française reconnaît le secret de la confession comme un secret professionnel, au même titre que celui auquel sont tenus les médecins ou les avocats (art 226-13 du Code pénal).
(Source : Crux - FSSPX.Actualités - 01/06/2018)