Belgique : centenaire de la mort de Dom Columba Marmion
Dom Columba Marmion
Dans un article paru dans La Couronne de Marie de janvier 2023, l’abbé François Knittel retrace la carrière du bénédictin Dom Columba Marmion (1858-1923), avant de donner un aperçu de son ouvrage Le Christ, Vie de l’âme. Nous citons ici la première partie de son article.
Joseph Louis Marmion voit le jour à Dublin le 1er avril 1858. Son père, William Marmion, est irlandais. Sa mère, Herminie Cordier, est française. Il est le septième de neuf enfants dont trois filles entreront en religion. Etudiant en théologie à Rome au Collège pontifical de Propaganda Fide, il est ordonné prêtre le 16 juin 1881.
Sur le chemin du retour vers Dublin, il fait étape à l’abbaye de Maredsous (près de Namur) pour y saluer un ancien camarade d’étude. L’ambiance monastique qu’il y observe le séduit à ce point qu’il envisage d’interrompre son voyage et de rester au monastère.
Rappelé à l’ordre par son évêque, il poursuit son chemin vers sa patrie et son diocèse d’origine. Vicaire à Dundrum (au sud de Dublin) pendant un an, il est nommé ensuite professeur de philosophie au Holy Cross College, le séminaire diocésain de Dublin.
Mi-novembre 1886, il reçoit de son évêque la permission de répondre à sa vocation religieuse. Accueilli sur place par Dom Placide Wolter (1er abbé de Maredsous), il débute son noviciat sous le nom de frère Columba. La formation est rude pour ce trentenaire entouré de jeunes gens de vingt ans. Mais peu importe ! Il persévère dans sa voie jusqu’à sa profession solennelle qu’il prononce le 10 février 1891.
Remarqué pour ses nombreux talents, Dom Marmion est envoyé par ses supérieurs à Louvain pour y fonder l’abbaye du Mont-César dont il devient le prieur en 1899. Il assume par ailleurs la charge de confesseur du futur cardinal Joseph Mercier, alors archevêque de Malines-Bruxelles.
Dom Hildebrand de Hemptinne (2e abbé de Maredsous) ayant été nommé primat de la Confédération bénédictine par Léon XIII, Dom Marmion est choisi pour lui succéder le 28 septembre 1909. Sa devise abbatiale est tirée de la Règle de saint Benoît : « Plutôt servir que dominer » (ch. 64).
Il donne à ses moines de nombreuses conférences spirituelles centrées sur la personne du Christ. Son secrétaire, Dom Raymond Thibaut, les retranscrit et les ordonne jusqu’à constituer une trilogie que Dom Marmion prend soin de réviser et d’approuver. Le Christ, vie de l’âme, Le Christ en ses mystères et Le Christ, idéal du moine sont publiés respectivement en 1917, 1919 et 1922. Dom Marmion meurt le 30 janvier 1923 à l’abbaye de Maredsous, victime d’une épidémie de grippe.
Après avoir lu Le Christ, vie de l’âme, Benoît XV adressait à l’auteur une lettre pleine d’éloge. Le souverain pontife y louait Dom Columba Marmion pour sa « singulière aptitude à exciter et à entretenir dans les cœurs la flamme de la divine charité ».
Il soulignait également combien sa « doctrine est capable d’échauffer dans les âmes l’ambition à imiter le Christ et l’ardeur à vivre de Celui qui, “par Dieu même, a été établi notre sagesse, notre justice, notre sanctification et notre rédemption” (1 Cor 1, 30) ».
Le Christ vie de l’âme a été réédité et est toujours disponible en librairie.
Le Christ vie de l’âme, Dom Columbia Marmion, Ed Saint Léger, 24 €
(Sources : La Couronne de Marie n°116/DICI n°428 – FSSPX.Actualités)
Illustration : vie-monastique.com