Benoît XVI invite à ne pas retirer les crucifix des lieux publics en Italie
Célébrant la messe au jour de la fête de l’Assomption de la Vierge dans la paroisse de Castel Gandolfo, Benoît XVI a demandé à ce que "Dieu soit visible dans les lieux privés et publics, que Dieu soit présent dans la vie publique par le symbole de la croix". Cet appel lancé par le pape dans une homélie apparemment improvisée faisait référence à une polémique apparue en octobre 2003 en Italie sur la présence des crucifix dans les lieux publics, particulièrement les écoles. (voir DICI n° 84, novembre 2003)
Le Saint-Père a ainsi affirmé que "là ou Dieu disparaît, l’homme ne devient pas plus grand mais perd sa dignité, il devient le fruit d’une évolution aveugle". "L’époque moderne, a ainsi noté le pape, a cru qu’en mettant Dieu de côté et qu’en suivant seulement nos propres idées et notre volonté nous serions devenus vraiment libres, mais cela ne s’est pas passé ainsi". "Si seul Dieu est grand, a-t-il ajouté, l’homme aussi est grand". Ainsi, il a invité à "appliquer tout cela dans la vie quotidienne", demandant que "Dieu soit visible" en tout lieu.
Au cœur du mois d’août 2005, une autre polémique est apparue sur la fréquentation des cours de religion en Italie. Dans son édition du 11 août 2005, le quotidien italien La Repubblica a présenté des chiffres inquiétants sur la forte baisse de fréquentation des cours de religion dans les lycées. Ainsi, le pourcentage des lycéens dispensés de "l’heure de religion" serait passé de 11,7 % en 2001 à 37,6 % en 2005. Des chiffres non confirmés par le ministère italien de l’Education, mais qui donnent lieu à des réactions agacées de la part de quelques évêques italiens.