Benoît XVI a reçu la visite de François et des nouveaux cardinaux

La vidéo publiée par les services d’informations du Vatican montre un Benoît XVI souriant, chaleureusement salué par le pontife argentin. Aucun des deux ne portait le masque.

« Dans une atmosphère d’affection, les cardinaux – du moins onze sur les treize qui ont pu se rendre à Rome – ont été présentés individuellement à Benoît XVI qui a exprimé sa joie de les rencontrer, puis leur a donné sa bénédiction, après le chant du Salve Regina », a déclaré Matteo Bruni, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

Des images qui font découvrir un Mgr Georg Gänswein, lui aussi tout sourire pour présenter, un à un, les nouveaux porporati à l’hôte du monastère Mater Ecclesiae, chacun venant s’incliner devant l’ancien pontife.

On semble loin – du moins c’est ce qui paraît à travers la mise en scène – du climat lourd qui avait suivi, en février dernier, la publication d’un livre du cardinal Sarah défendant le célibat sacerdotal, contenant plusieurs passages écrits de la main de Benoît XVI, transmis par son secrétaire particulier, sans en avoir référé au pape actuel.

La séquence publiée par Vatican Media a permis de rassurer sur l’état de santé de l’ancien pape, bien remis, d’un récent zona facial qui l’a beaucoup fait souffrir.

Nul ne dit en revanche ce qu’a pensé en son for intérieur Josef Ratzinger, lorsqu’il a vu s’agenouiller devant lui des cardinaux affichant des positions qu’il a condamnées autrefois comme préfet de la Congrégation de la doctrine de la foi.

Ainsi de Mgr Mario Grech, connu pour encourager l’accès des « divorcés remariés » à la communion eucharistique dans son diocèse ; ou Mgr Marcello Semeraro qui est allé jusqu’à écrire que « les actes homosexuels correspondent à la nature de la personne et expriment un amour personnel ».

Sans parler de la question des unions homosexuelles civiles, préconisées par le pape lui-même, et déjà condamnées par un texte de 2003, signé du cardinal Ratzinger.

Enfin, un consistoire s’achève que déjà un autre pointe le nez : dans son édition du 29 novembre dernier, Il Tempo prétend que le pape François envisagerait de tenir d’ici six mois un consistoire extraordinaire, le second de son pontificat, dans le but d’acter définitivement la réforme de la Curie, et de consacrer une « Eglise des pauvres » qui s’occuperait désormais des « petits, plutôt que de doctrine ».

Le quotidien a-t-il des sources fiables, ou ne fait-il que colporter des bruits de couloir ? L’avenir le dira.