Bilan moins déficitaire pour les finances du Vatican en 2003

Source: FSSPX Actualités

 

Mais le déficit est en recul : le bilan 2003 est déficitaire de 9,5 millions d’euros contre 13,5 millions d’euros en 2002. Quant au bilan de l’Etat de la Cité du Vatican, il est lui aussi négatif, avec un déficit annoncé de près de 9 millions d’euros, en recul de 45% par rapport à l’exercice précédent.

Ces chiffres ont été rendus publics à Rome, le 7 juillet, par le ministre des Finances du pape, le cardinal Sergio Sebastiani. Avec des revenus de 203,66 millions d’euros pour des dépenses de 213,22 millions d’euros en 2003, le Saint Siège enregistre donc un déficit de 9,57 millions d’euros, en baisse de 29% par rapport à celui de 2002. L’essentiel des dépenses est dû au fonctionnement de la Curie romaine, avec ses 2.674 salariés, dont 1.575 laïcs, auxquels s’ajoutent près d’un millier de retraités .

L’Etat de la Cité du Vatican, qui gère les 44 hectares représentant le territoire du Vatican et emploie 1.534 personnes, a pour sa part accusé un déficit de 8,82 millions d’euros, en baisse de 45% par rapport aux 16,05 millions de pertes enregistrés en 2002. Une partie de cette perte est expliquée par le don d’environ 10,5 millions d’euros effectué par l’Etat pour couvrir les dettes de Radio-Vatican.

Le Denier de Saint-Pierre - les dons faits au pape provenant des diocèses du monde entier - a lui enregistré une hausse de 5,7% par rapport à 2002 avec un total de 55,85 millions de dollars (49,3 millions d’euros). "Cette somme est essentiellement destinée aux populations de divers pays frappés par des calamités" comme la guerre, les inondations, les maladies ou les tremblements de terre, a expliqué le cardinal Sebastiani, mais aussi au Tiers Monde en général et à la Terre Sainte.

En revanche, le montant total des dons des Eglises particulières et des institutions ecclésiales, en vertu du code 1271 du Droit canon, ont diminué. En 2003, elles s’élèvent à 79,6 millions contre 85,4 millions en 2002 qui avait connu une augmentation exceptionnelle de 250 % par rapport à 2001. Les Etats-Unis restent les premiers donateurs, suivis de l’Allemagne et de l’Italie. L’Espagne se classe au quatrième rang, l’Autriche au cinquième, suivie du Canada, de la Corée du Sud et de la Pologne.

Analysant ces résultats, le prélat romain a déclaré : "La baisse des dépenses du Saint-Siège est due à une politique volontaire. » Et le nouveau trésorier général de la Préfecture des Affaires économique du Saint-Siège, Paolo Trombetta d’ajouter : « Comme dans les grands diocèses de New York ou de Munich, où nous avons envoyé des experts pour observer leur fonctionnement, les dépenses sont réduites au minimum. Les demandes en personnel ont été satisfaites au minimum au Vatican, de même que dans les nonciatures".