Bolivie : bras de fer entre l’Eglise et l’Etat
Le Secrétariat général de la Conférence épiscopale bolivienne (CEB), dans une note envoyée à l’agence S.I.R le 12 janvier 2018, a condamné l’intrusion armée de la police dans le couvent Saint-François de La Paz. La forme armée était venue interpeller quatre manifestants qui protestaient contre les nouvelles dispositions du code pénal.
« Cette affaire est particulièrement préoccupante », déclare la CEB, « car il s’agit d’un lieu sacré et protégé. » La note rappelle que tout au long de l’histoire « l’Eglise a toujours été un lieu d’accueil et de protection de tous ceux qui se sont sentis persécutés ».
Les évêques appellent à nouveau, avec « sérieux et respect », le gouvernement à écouter la voix de ceux qui manifestent contre la promulgation du nouveau code pénal, véritable pierre d’achoppement entre l’Eglise et le président socialiste Evo Morales. Ce dernier, qui brigue un quatrième mandat, entend notamment élargir l’accès à l'avortement sous certaines conditions.
Dans son homélie du 17 décembre 2017, l’évêque d’El Alto, Mgr Eugenio Scarpellini, a dénoncé « l’ironie et l’hypocrisie » d’Evo Morales, mettant en garde contre la « culture de mort qui vient de l’extérieur ».
(Sources : SIR/AFP/La Croix/Le Point - FSSPX.Actualités)
