En bref : Italie, Belgique, Pays-Bas

Italie : La plainte de Peppone classée sans suite

Le 11 septembre 2002, Luigi Cascioli, 72 ans, agronome de formation, avait porté plainte contre le père Enrico Righi, 75 ans, curé de la paroisse de Saint Bonaventure à Bagnoregno pour avoir abusé de la crédulité populaire en affirmant dans son bulletin paroissial que Jésus a existé. "Le Christ n’a pas existé, avait-t-il déclaré, et c’est un personnage inventé par l’Eglise".

Le 26 janvier 2006, Gaetano Mautone, juge des audiences préliminaires de Viterbe, au nord-ouest de Rome, a convoqué les deux parties pour une audience préliminaire, après laquelle il a décidé de classer sans suite la plainte contre le père Enrico Righi, en renvoyant les documents au parquet afin d’examiner si Luigi Cascioli peut être poursuivi pour "calomnie".

Belgique : La pratique religieuse en voie de disparition

Le quotidien flamand Het Nieuwsblad a publié, le 23 janvier, une enquête sur la pratique catholique dans laquelle la moitié des personnes interrogées se sont déclarées croyantes. Mais seulement 4% des fidèles vont à la messe tous les dimanches, et les deux tiers des Flamands se rendent à l’église uniquement pour les mariages, baptêmes ou enterrements. Contre une pratique dominicale de 12,7 % en 1998.

En 2004, une étude de l’Université catholique de Louvain avait révélé une pratique de 11%, contre une pratique de 36 % en 1967 et 18 % en 1990.

Pays-Bas : Pour une séparation à l’essai ?

Le 25 janvier, Ed Spruijt, sociologue néerlandais chercheur à l’Université d’Utrecht, a répondu aux questions du quotidien Trouw. Ce spécialiste de la séparation familiale, après avoir constaté que les enfants pouvaient souffrir toute leur vie du divorce de leurs parents, a suggéré  la séparation à l’essai pendant trois mois. - Selon les données de l’Office national des statistiques, le nombre de séparations qui croît aux Pays-Bas, a atteint en 2004 le chiffre de 33.000, avec 38.000 enfants concernés.

Italie : Manifestations pour l’avortement et la laïcité de l’Etat

Le 11 février, à Naples 20.000 manifestants, selon la police, ont dénoncé le projet de limitation de la loi sur l’avortement proposé par Francesco Storace, ministre de la santé, et réclamé la pilule abortive RU 486 et  la légalisation des couples de même sexe. - Un rassemblement de protestation a déjà eu lieu à Milan, le 14 janvier.

 Le même jour, 11 février, à Rome des manifestants ont fustigé "l’ingérence de l’Eglise" dans les affaires de l’Etat et réclamé "la laïcité de l’Etat" et l’abolition du concordat avec le Vatican. Ils ont demandé le droit à l’avortement et le PACS pour les couples homosexuels. Ce rassemblement a eu lieu à l’initiative du mouvement No Vat (pas de Vatican) qui comprend les Jeunes communistes, les centres sociaux, le Parti radical "La rose au poing" et des organisations homosexuelles.