Brésil : Dramatique érosion de la foi catholique dans la région de São Paulo

Il y a cinquante ans, 90,7% des 500.000 habitants étaient alors catholiques, au sud de la ville de São Paulo. En 2010, la population avait atteint 2,5 millions d’habitants, et ne comptait que 56,5% de fidèles. En 2016, ces derniers ne représentent plus que 46,8% des 2,7 millions d’habitants.

L’étude signale que 8,2% des catholiques ont opté pour les mouvements évangéliques (les méthodistes et les presbytériens) ; 27,1% ont rejoint les églises pentecôtistes et 9,4% ont choisi de ne suivre aucune religion, alors qu’en 1960, les athées ne dépassaient par 0,5% de la population.

Cité par cath.ch, Mgr Pedro Carlos Cipollini, évêque du diocèse de Santo André, a tenté d’expliquer que « le consumérisme débridé, lorsqu’il n’est pas assouvi, crée un sentiment de vide, une frustration » et donc détourne de la foi. Il en est de même, à ses yeux, de « la violence et la corruption au sein de la politique », qui poussent les gens « à ne plus croire en l’être humain et en Dieu ».

Pour remédier à ce déclin, le prélat brésilien affirme que « l’Eglise catholique doit être plus missionnaire. Elle doit sortir pour aller à la rencontre de l’autre. Elle doit accueillir, aller là où les gens veulent entendre une parole et une attention ». Et de promettre d’étudier et réfléchir « vraiment pour répondre à ces besoins ». — Et si l’on envisageait de faire « l’expérience de la tradition », selon l’expression de Mgr Marcel Lefebvre, cette tradition qui a été écartée il y a 50 ans, là où précisément commence l’érosion des vérités de la foi ?

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