Brésil: Leonardo Boff plein d’espoir à propos de Benoît XVI
Le théologien de la libération Leonardo Boff s’exprime positivement sur les premiers mois du pape Benoît XVI, dans un entretien accordé au journal El Correo de Bilbao et Vitoria, début novembre. Au cours d’un séjour au Pays basque, où il participe à une rencontre à Arantzazu organisée par la Fondation "Naturgintza", le théologien progressiste estime que les premières déclarations de Benoît XVI "vont dans la bonne direction".
Au lendemain de l’élection du cardinal Ratzinger, en avril dernier, il déclarait pourtant à la presse brésilienne qu’il serait "difficile d’aimer le nouveau pape". Il estimait alors que si l’Eglise ne s’ouvrait pas au dialogue avec la science, les autres religions et les autres Eglises, elle allait s’isoler, conduisant beaucoup de chrétiens à la quitter.
Après 7 mois, Leonardo Boff constate avec satisfaction que le nouveau pape défend le Concile Vatican II et déclare: "J’espère beaucoup de ce pape". Il dit sa satisfaction de voir que Benoît XVI a "réassumé" le Concile Vatican II car il n’était pas sûr qu’il le ferait. Sa seconde satisfaction est de constater la décentralisation de l’institution, avec la revalorisation des Eglises locales, "quelque chose de très important parce qu’avec Jean-Paul II, on a assisté à une centralisation extraordinaire, comme s’il était lui-même le seul évêque".
Le troisième motif de satisfaction du théologien progressiste est d’assister au renforcement du dialogue interreligieux dans la perspective de la paix. "C’est une bonne base pour commencer. J’espère beaucoup du pape, qui est un théologien intelligent", poursuit-il. Et d’affirmer que l’on en saura davantage quand il publiera son encyclique, "qui sera la plate-forme politique de ce que sera son action".