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Source: FSSPX Actualités

Europe : Affaire Buttiglione, le cardinal Pompedda parle de "discrimination"

"C’est une discrimination et ce n’est malheureusement pas le seul signe préoccupant venant de l’Europe", a expliqué le cardinal Francisco Pompedda, préfet émérite du Tribunal de la Signature apostolique, interrogé par La Stampa, le 12 octobre, sur le refus de la candidature au poste de commissaire européen d’un catholique ayant clairement exprimé ses convictions. "Je ne vois pas pour quelle raison celui qui professe sa foi catholique et affirme ses propres idées ne peut pas être en mesure d’assumer la charge de commissaire de l’Union européenne". "Nous sommes devant un excès de laïcisme", a-t-il lancé, ajoutant que rejeter un candidat pour ses idées relevait d’une discrimination dangereuse. Et ce, d’autant "qu’un commissaire n’a pas le pouvoir d’imposer une loi ou une norme, mais doit se tenir aux décisions collégiales de la Commission ou du Parlement".

Le cardinal à qui l’on rappelait que les affirmations du politicien contre le mariage homosexuel avaient déplu, a répondu: "Si ce critère passait, alors ceux qui ont des idées opposées ne pourraient pas non plus être nommés. Cela semble être une attaque de front envers les catholiques". Et de citer en exemple le cas d’aumôniers français portant soutane qui s’étaient vus, pour cette raison, refuser l’entrée dans certaines écoles publiques, ou la polémique autour du voile porté par des religieuses dans les écoles allemandes. (voir plus bas L’Eglise à travers le monde)

Les socialistes, les libéraux, les verts, et les communistes reprochent ses positions "conservatrices" au ministre italien catholique. "L’homosexualité est sans doute un péché" et "beaucoup de choses peuvent être immorales sans être un crime", avait déclaré Rocco Buttiglione, pour qui "on ne renonce pas à avoir des convictions morales quand on fait de la politique".

Démenti du Vatican sur la nomination d’un coadjuteur à Paris

Le Vatican a démenti, le 22 octobre, la rumeur faisant état de la nomination prochaine d’un évêque coadjuteur - avec droit de succession -, appelé à remplacer le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris. "Si l’idée a été abordée, elle est pour le moment abandonnée", a-t-on confié à l’agence Apic de source vaticane. Il ne faudra donc pas s’attendre à la nomination prochaine d’un coadjuteur pour l’archidiocèse de Paris, du moins pas avant quelques mois, a-t-on encore indiqué.

A la veille de l’ouverture du Congrès international pour la nouvelle évangélisation organisé à Paris sur le thème "Qui nous fera voir le bonheur ?", sous l’égide du cardinal Lustiger, la presse française faisait courir le bruit qu’un coadjuteur serait nommé par le pape afin de permettre une transition en douceur à l’archevêché. - Le cardinal Lustiger a 78 ans ; il souffre d’une maladie des cordes vocales qui le rend parfois difficilement audible.