Brèves : Vatican
Départs du collège des cardinaux électeurs
Le cardinal Jan Chrysostom Korec, archevêque de Nitra en Slovaquie, a atteint l’âge de 80 ans le 22 janvier, quittant de ce fait le cercle des cardinaux électeurs. A ce jour, 129 cardinaux sur 193 sont électeurs.
Les prochains cardinaux à quitter le collège des électeurs sont l’Indien D. Simon Lourdusamy, le 5 février, l’Italien Silvano Piovanelli, le 21 février, et le Polonais Anrzej Maria Deskur, le 29 février.
Rôle des laïcs dans l’Eglise
L’assemblée plénière de la Congrégation pour le Clergé s’est tenue les 8, 9 et 10 janvier à Rome. Elle portait sur deux thèmes: la collaboration des fidèles avec les pasteurs et l’activité pastorale des prêtres dans les sanctuaires.
Au sujet de la "collaboration des fidèles avec les pasteurs au travers des divers organismes de consultation" (le conseil presbytéral, le conseil pastoral diocésain et les divers conseils paroissiaux) créés par le concile Vatican II, Jean-Paul II a rappelé, en recevant les participants à cette session : « Les pasteurs légitimes, dans l’exercice de leur mission, ne doivent jamais être considérés comme de simples exécutants de décisions dérivant des opinions majoritaires émises par l’assemblée ecclésiale. (…) La structure de l’Eglise ne peut être conçue sur des modèles politiques simplement humains. Sa constitution hiérarchique s’appuie sur la volonté du Christ et, comme telle, fait partie du depositum fidei - le dépôt de la foi - qui doit être conservé et transmis intégralement au cours des siècles".
Soulignant les problèmes rencontrés dans ce domaine, le cardinal Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé, a affirmé à Radio Vatican que "les Conseils qui voudraient avoir le pouvoir de gouvernement et donc dominer la paroisse, voire l’Eglise, ne manquent pas".
Ces rappels sont très nécessaires. On attend les mesures disciplinaires qui les rendront efficaces.
Le laïcisme, voilà l’ennemi ?
Interrogé sur Radio Vatican, le 15 janvier, le cardinal Roberto Tucci, ancien organisateur des voyages du pape, a déclaré que l’Europe était en train de découvrir la "religion" du laïcisme.
"En voulant être hors des religions, elle se crée son credo religieux, qui va en fait contre la religion comme fait social", a-t-il expliqué. "Cela est très grave: le laïcisme est en train de devenir toujours plus ouvertement ce qu’il a toujours été, c’est-à-dire une idéologie, ce qui n’est pas un vrai respect des croyances et des libertés religieuses. Le laïcisme d’aujourd’hui tend toujours plus à devenir une "contre-foi" qui prétend cependant être toujours plus la foi de tous".
Dialogue islamo-catholique dans l’impasse
"Je vous encourage, vous et les responsables des différentes religions, à promouvoir une culture de dialogue, de compréhension mutuelle et de respect. (…) Face aux tragédies qui continuent d’affliger l’humanité, il est d’autant plus nécessaire de convaincre les gens que la paix est possible. C’est même un devoir", a déclaré Jean-Paul II aux participants au 9e congrès annuel du comité de liaison islamo-catholique, organisé à la salle du consistoire du Vatican par la Commission pontificale pour les rapports religieux avec les musulmans, les 20 et 21 janvier.
"Votre comité, qui facilite la communication entre chrétiens et musulmans, a été établi à un moment de grande attente de paix dans le monde. Malheureusement cet espoir n’a pas encore eu de réponse", a-t-il conclu.
