Bulgarie : l’Eglise inquiète pour son avenir
Une possible modification de la loi sur les cultes, opérée dans le but d’endiguer la montée de l’islam dans le pays, pourrait avoir pour premier effet de compromettre l’avenir de l’Eglise catholique qui a besoin de dons venus de l’étranger pour survivre.
En Bulgarie, 60% des habitants se réclament de la religion autocéphale dite orthodoxe. Les musulmans représentent 8% de la population et les catholiques 0,66%. Cette minorité catholique se répartit en trois diocèses : deux de rite latin, un de rite byzantin.
Afin de lutter contre la montée d’un islam financé depuis l’étranger, un projet de loi a été présenté le 4 mai 2018 au Parlement, mais n’a pas encore été débattu : le but est d’ôter aux religions la possibilité de recevoir des dons extérieurs, tout en leur offrant en contrepartie un financement étatique. Mais une clause prévoit que les croyants doivent représenter au moins 1% de la population. Le mécanisme a pour résultat d'exclure les catholiques, ainsi que les protestants…
« Sans l’aide étrangère, on aura du mal à vivre », explique le Père Gillier, religieux assomptionniste présent dans le pays, dans les colonnes du journal La Croix. Et d’ajouter qu’il ne sera plus possible d’ouvrir des écoles dans le pays, ni peut-être même de prêcher pour un prédicateur étranger.
Un projet de loi censé encadrer au premier chef l’islam, mais qui met d’abord en danger l’existence même des catholiques dans le pays. C'est là une situation déplorable. La liberté des enfants de Dieu ne saurait se monnayer ni être mise en balance avec les promoteurs des fausses religions.
(Source : La Croix - FSSPX.Actualités - 06/06/2018)